À Casablanca-Anfa, duel fratricide entre le PSU et la FGD
Le militant du parti socialiste unifié (PSU) Abdullah Abaâkil a annoncé il y a quelques jours sa candidature aux prochaines élections législatives dans la circonscription Casa-Anfa. L'ex-vice-président de SADET, leader marocain du béton précontraint, sera confronté à Saïd Naciri (PAM), président du Wydad Casablanca, l’ancienne ministre PJDiste Bassima Hakkaoui, ainsi qu’à... Mustapha Chennaoui, qui avait remporté un des deux sièges de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) lors du scrutin de 2016.
Les deux hommes se retrouvent aujourd’hui face à face, alors que cinq ans plus tôt, Abaâkil avait fait campagne pour Chennaoui et était d’ailleurs troisième de la liste FGD dans cette circonscription de la capitale économique. Aujourd’hui, après une grave fracture au sein de la Fédération, le PSU a décidé de ne pas faire liste commune avec le parti de l’Avant-garde démocratique et socialiste (PADS) et le Congrès national ittihadi (CNI).
Cette confrontation entre deux anciens compagnons de campagne ne menace-t-elle pas d’éparpiller les voix de la gauche, au risque de voir cette circonscription « confisquée » par un autre bord politique ? « Non », répond d’abord laconiquement Abdullah Abaâkil, contacté par Le Desk.
« Que chacun coure sa chance. Il s’agit d’un scrutin proportionnel, pas éliminatoire. Qui vous dit que nous ne pourrions pas être tous les deux élus ? Pourquoi doit-on obligatoirement penser que la gauche perdra des voix et ne pourra pas en gagner ? », s’interroge-t-il par la suite. Avant de conclure : « Il y a eu un énorme travail au niveau local réalisé par le PSU ces dernières années. On ne peut pas se permettre de tout laisser tomber ».
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