Akhannouch se débine du grand oral orchestré par Jamaa Goulahsen sur 2M

Il a mouillé sa chemise pour sillonner le pays, rempli les salles et les amphithéâtres des « 100 villes » en « 100 jours » de son programme itinérant par des centaines de figurants peinturlurés en bleu, joué des coudes en haut lieu pour qu’on l’épargne dans le scandale des hydrocarbures dans lequel il a été pris l’index dans le pot de confiture, inventé un système participatif fictif qui lui a valu un bien déshonorant scandale, débauché à tours de bras des potentats d’autres partis pour aligner ses candidats, et si près du but, alors que pour les premiers sauts d’obstacles des élections 2021 le RNI a dégainé le portefeuille, il se décommande d’un rendez-vous télévisuel essentiel.

Etrange absence du grand show politique de Jamaa Goulahsen pour lequel Akhannouch, « candidat du sérieux » s’est fait remplacer last minute ce jeudi par son factotum et éternelle doublure, Mustapha Baitas, membre du bureau politique et directeur du siège central, envoyé au casse-pipe

A 2M, les journalistes et chroniqueurs invités qui attendaient le chef (mais pas tous de pied ferme) étant pour certains des « sympathisants contentés », ont dit qu’ils n’avaient pas de réponse à cette question, tout juste ils ont été informés avant l’enregistrement de l’émission dans les conditions du direct de l’indisponibilité du patron du parti de la colombe et ministre-businessman à ses heures perdues.

L’exercice pour Akhannouch, qui a préféré la jouer au-dessus de la mêlée, n’était pas simple au final, même s’il devait débouler en terrain conquis. Trop de casseroles personnelles, dans les affaires comme au parti, des candidats RNI qui agitent les dirhams sous le nez des électeurs, la honte dans le dossier des pétroliers dont sa boite, Akwa Holding, est marquée au fer rouge, le flop de son Plan décennal « Maroc Vert » etc. , le ministre de l’agriculture et de la pêche ne se montre pas souvent en public au risque d’essuyer quelques sérieux plâtres. Craint-il de se faire rabrouer par l’opinion publique déjà fixée sur lui ? En tout cas, le candidat du « parti de l’argent et de l’achat des âmes » selon ses détracteurs, fait feu de tout bois pour vendre ses promesses sur internet au point de figurer sur des sites pas vraiment sérieux, mais court aux abris quand il s’agit de répondre en personne de ses turpitudes…

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.