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Grand angle

L’itinéraire d’un faux militant du 20 Février jugé pour terrorisme à Paris

15.02.2021 à 15 H 18 • Mis à jour le 19.02.2021 à 00 H 47 • Temps de lecture : 20 minutes
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RECIT
En 2016, le Renseignement français a déjoué des attentats grâce à une opération de cyber-infiltration inédite. Parmi les trois accusés jugés par la cour d’assises spéciale depuis le 1er février: Hicham El Hanafi, un Marocain qui s’est inventé un passé de militant du 20 Février pour obtenir l’asile politique. Une affaire hors norme à laquelle les services marocains ont collaboré et dont Le Desk suit le procès à Paris

Ce 20 novembre 2016, il est environ une heure du matin lorsque Hicham El Hanafi sort d’un immeuble rue Pontevès à Marseille et se dirige vers un véhicule qui l’attend. Ce Marocain alors âgé de 26 ans, a rendez-vous avec un « marchand de sommeil » qu’il rencontre pour la première fois. La voiture démarre. Quelques minutes plus tard, un groupe d’appui opérationnel de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) interpelle El Hanafi, qui décline, calme, son identité sans opposer la moindre résistance. La souricière, tendue par la DGSI, vient de se fermer sur Hicham El Hanafi : le marchand de sommeil est en fait un policier infiltré.


Si un « dispositif assez conséquent  », selon un responsable de la DGSI témoignant à la cour d’assises spécialement composée, a été déployé pour mettre Hicham El Hanafi hors d’état de nuire, c’est que l’homme n’est pas un enfant de chœur. Un an après les tueries qui ont endeuillé la France en 2015, Daech entendait ensanglanter à nouveau le pays. Ce soldat du djihad était sur le point de perpétrer un attentat, selon l’enquête.


Mais El Hanafi n’est pas le seul à être chargé d’une telle mission. Deux Strasbourgeois, Yassine Bousseria et Hicham Makran, d’origine marocaine, planifiaient aussi de passer à l’acte le 1er décembre 2016. Arrêtés dans la nuit du 20 novembre, les deux hommes sont jugés, comme Hicham El Hanafi, pour association de malfaiteurs et terrorisme depuis le début du mois. Le lien entre El Hanafi et les deux autres « soldats » ? Une cache d’armes au cœur d’une incroyable opération digne d’un roman d’espionnage. Ses principaux personnages : des agents de la DGSI qui ont infiltré Daech pour piéger ses hommes sur le territoire français. « Une enquête unique dans les annales de la lutte antiterroriste française », écrit Mediapart. Les trois hommes sont jugés par la cour d’assises spéciale de Paris jusqu’au 19 février pour association de malfaiteurs terroriste.


Un agent de la DGSI. Image d'illustration présentée lors du forum FIC 2020. DR

Une infiltration hors norme


Le 5 février, Hicham El Hanafi, qui comparait devant la cour d’assises spéciale aux côtés des deux autres accusés, écoute, impassible, depuis le box vitré le témoignage d’un agent de la DGSI qui a mené l’opération de cyber-infiltration. Entendu via visioconférence, le témoin relate le déroulement de l’enquête de la DGSI.


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