La Tunisie face à ses jihadistes «revenants» de Syrie
C’est à la fois un tabou et une menace. Les autorités tunisiennes sont régulièrement mises en cause pour leur défaillance dans le traitement et la prévention de la radicalisation djihadiste, alors que le pays a fourni à l’État islamique en Syrie le plus gros contingent de combattants étrangers. Certains sont de retour et directement redirigés vers la prison, sans que les motivations à l’origine de leur parcours ne soient traitées à la racine.
La dernière fois que le gouvernement tunisien a mis à l’ordre du jour la question de la radicalisation, c’était le 9 mai dernier, lors d’une conférence organisée en grande pompe par l’ITES, l’Institut tunisien des études stratégiques, un think tank rattaché à la présidence de la République. Cet institut est l’un des seuls à avoir pu accéder aux prisons tunisiennes, interviewer directement dans leur cellule des jeunes Tunisiens revenant de zones de conflit et en faire un rapport. Depuis, le sujet est retombé dans les oubliettes.
Selon les chiffres de l’ONU, le nombre de Tunisiens partis en Syrie depuis 2011 oscille entre 5 000 et 6 000. Les autorités tunisiennes parlent de 2 929 terroristes tunisiens à l’étranger. Près de 800 d’entre eux seraient rentrés de Libye et de Syrie, et tous seraient passés par la case prison, même si, là encore, les chiffres varient.
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