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Grand angle

Enquête sur la « folie bitcoin »

17.12.2017 à 15 H 10 • Mis à jour le 17.12.2017 à 15 H 11 • Temps de lecture : 18 minutes
Par
FINANCE
Le bitcoin a vu son cours multiplié par vingt au fil de l’année 2017. Promesse d’avenir pour les uns, bulle pour d’autres : cette cryptomonnaie reste mal connue. Qu’y a-t-il derrière la « folie bitcoin » ? Enquête sur un phénomène qui ne laisse personne indifférent, de ses défenseurs qui y voient le moyen de paiement de l'avenir à ceux qui veulent même l'interdire

C’est la vedette du monde financier de cette année 2017. Le bitcoin vaut désormais près de 17 000 dollars, soit vingt fois plus qu’en début d’année. En 2010, il s’échangeait pour quelques cents. Cette folie financière rappelle les bulles les plus invraisemblables du passé et crée la polémique. Face à ses défenseurs qui y voient le moyen de paiement de l’avenir, les économistes font bloc contre lui. Joseph Stiglitz, prix de la banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, veut l’interdire et Jean Tirole, lauréat de la même récompense, fustige cet actif « sans valeur intrinsèque ». Les banquiers ne sont pas plus charitables. Jamie Dimon, le président de JPMorgan, une des principales banques étatsuniennes, a estimé que le bitcoin était une « fraude ». Une chose est certaine, c’est un phénomène qui ne laisse pas indifférent, même s’il est souvent mal compris. Voici quelques éléments pour tenter de comprendre la « folie bitcoin ».



Qu’est-ce que le bitcoin et comment fonctionne-t-il ?

Le bitcoin est une monnaie électronique qui est le fruit d’un protocole mis au point en 2008 par un mystérieux Satoshi Nakamoto, un pseudonyme qui cache une ou plusieurs personnes dont on ignore tout. Ce protocole permet de valider les transactions réalisées en bitcoins, d’en assurer la sécurité et de créer de nouveaux bitcoins. Cette monnaie n’a donc, en théorie, pas besoin de banque centrale ou d’État pour exister, elle est garantie et créée par une communauté d’intervenants et d’utilisateurs électroniques. C’est le fondement « philosophique » du bitcoin : l’existence d’une monnaie « libérée » de son garant (et manipulateur) habituel, l’État, et reposant sur une communauté et un marché. Un rêve libertarien en réponse aux doutes nés de la crise.


Concrètement, lorsqu’une transaction est réalisée, elle est immédiatement cryptée (d’où le terme de « cryptomonnaie ») grâce à une clé privée, un mot de passe unique détenu par l’utilisateur (dont la perte entraîne la perte des bitcoins). La transaction cryptée est alors transmise à une communauté de miners. Ces derniers sont alors en compétition pour décrypter la transaction par une série de calculs électroniques. Le premier miner qui parvient à décrypter ce code est récompensé par de nouveaux bitcoins et par une commission en monnaie « réelle ». Cette opération se fait souvent sous forme de « lots » regroupant plusieurs transactions. La communauté valide ensuite les transactions et le lot est intégré dans une chaîne de transactions publique mais anonyme, qui permet de s’assurer qu’il n’y a pas eu une « double » utilisation ou une falsification des bitcoins.


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