Comment Atos saigne le Maroc de ses ingénieurs
« Je suis très réconforté de voir le Maroc emprunter la bonne voie avec une vision prometteuse à moyen terme qui traduit la volonté du Royaume de se projeter dans une logique d'après crise ». Ses paroles encourageantes ont été prononcées en avril 2010 par Thierry Breton lors des premières Assises de l’industrie organisées à Casablanca sous la présidence du roi Mohammed VI qui avait, à cette occasion, décoré le PDG d’Atos Origin et ancien ministre français, du Ouissam Alaouite de l'ordre de commandeur.
Atos qui fait partie des 10 plus grandes entreprises de services du numérique au niveau mondial, a vu son bénéfice net progresser de 5 % à 630 millions d'euros. Avec un chiffre d'affaires de 12,3 milliards d'euros, en hausse de 1,2 % (à taux de change et périmètre constants), la société dirigée par Thierry Breton qui compte environ 120 000 employés répartis dans 73 pays, a, dix ans plus tard, créé la polémique et suscité une avalanche de critiques au Maroc. En cause, une annonce de recrutement diffusée fin janvier sur un site spécialisé offrant à des Marocains des postes d’ingénieurs et de développeurs en informatique… en France.
200 postes d’ingénieurs en France comblés en deux heures
Le géant français de la transformation digitale des entreprises a mis les petits plats dans les grands pour séduire « les talents marocains » qu’il avait convié à un speed hiring event de deux heures le 16 février dans un hôtel de Casablanca avec à la clé pour les candidats sélectionnés le serment de repartir avec leur promesse d’embauche en poche. L’annonce indiquait que 200 postes sont à pourvoir et qu’il s’agit « d’opportunités de longue durée ». En prime « de sécurité », pour les hésitants, une option de réintégration des ingénieurs détachés en France au sein des équipes marocaines d’Atos est offerte « sur simple demande ».
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