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Grand angle

Dans la mine, avec les traqueurs de vanadinite

27.09.2015 à 18 H 13 • Mis à jour le 12.10.2016 à 10 H 30 • Temps de lecture : 10 minutes
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REPORTAGE
Dans la région de Midelt, des artisans-mineurs creusent la roche à la recherche de pierres semi-précieuses pour survivre, là où près d’un siècle plus tôt, les Rothschild et consorts exploitaient, avec succès, un gisement de plomb, aujourd’hui à l’abandon.
Mibladen, Moyen-Atlas. Plantée au milieu d'un plateau d'alfa, la bourgade est balayée par un vent glacé en hiver, torride en été.
El Koudya Zawja, près de Mibladen. La vie dans la région s'organise autour des pierres semi-précieuses.
Mineurs, près de Mibladen. Les chercheurs de vanadinite logent à l’ombre de monticules de rocaille qui leur servent d’habitat de fortune.
FOCUS
Petite histoire de la vana
La vanadinite fut découverte par Andrés Manuel del Río, un minéralogiste espagnol professeur à l'École des Mines du Mexique. La première description du « plomb brun » est due au Français Alexandre Brongniart en 1807. Il pensait avoir affaire à du chrome. C'est la description du minéralogiste allemand Franz Ritter von Kobell, en 1838, qui va faire référence. Le nom découle de la composition chimique où domine le vanadium. Ce minéral d'oxydation se rencontre principalement dans le chapeau de fer des gisements plombifères.
(Source : Wikipedia).
Ridley Scott aurait pu planter sa caméra à El Koudya Zawja pour y tourner son Seul sur Mars. Le lieu-dit, à mi-chemin entre Midelt et Mibladen, sur les contreforts arides de l’Atlas, n’est que désolation. Seuls quelques jerricans et bidons d’eau, déposés en grappes tout le long de la route accidentée, signalent une rare présence humaine. Au loin, à l’ombre de monticules de rocaille et de silice qui leur servent d’habitat de fortune, des hommes forent au burin les entrailles de cette terre ingrate, à la recherche d’un minéral très convoité : la vanadinite.


« Plus de 300 personnes travaillent dans les nombreux puits que compte ce versant de colline », lance Mohamed Aït Benali, 32 ans. Cet artisan-mineur, originaire de Khénifra, traque « la belle roche écarlate et brillante ». Ils ont entre 30 et 60 ans et vivent tout près des cavités qu’ils ont creusées, où, munis d’outils rudimentaires, ils se relaient par équipes de trois à quatre puisatiers, huit heures par jour, par 10 à 16 mètres de fond.

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