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Le sénateur pro-Polisario Inhofe s’agite encore pour empêcher la tenue d’African Lion au Maroc

26.07.2022 à 05 H 38 • Mis à jour le 26.07.2022 à 05 H 38 • Temps de lecture : 3 minutes
Par Kenza Filali
James Inhofe

Le Pentagone chercherait-il vraiment des pays alternatifs au Maroc pour la tenue d’African Lion, le plus grand exercice militaire sur le continent au moment où le sénateur républicain de l’Oklahoma et lobbyiste attitré du Front Polisario James Inhofe sonne de nouveau la charge contre le Royaume ?


L’influent président de la Commission des armées s’était dans ce sens illustré lors d'une audience de confirmation des candidats à la tête du Commandement de l'Afrique (AFRICOM) et du Commandement des opérations spéciales (SOCOM).


« J'ai poussé le ministère de la Défense à rechercher des emplacements alternatifs pour l'exercice militaire annuel African Lion qui a été organisé au Maroc jusqu’ici », a déclaré Inhofe. « Je suis heureux que le secrétaire à la Défense Lloyd Austin soit d'accord avec moi sur cette question », a-t-il prétendu.


Le bureau d'Inhofe a déclaré à Defence News, un média spécialisé dans les affaires militaires qu'il avait obtenu un engagement d'Austin lors d'une réunion privée pour rechercher d'autres lieux que le Royaume pour l'exercice annuel, que les États-Unis et 10 pays partenaires mènent conjointement au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et au Ghana.


Le lieutenant-général Michael Langley et le lieutenant-général Bryan Fenton, respectivement nommés à la tête de l'AFRICOM et du SOCOM, ont déclaré à Inhofe lors de leur audience de confirmation qu'ils ne s’opposaient pas à trouver d'autres emplacements pour les exercices d’African Lion.


Le rapport accompagnant la version du Sénat de la loi sur les engagements de dépenses de la Défense nationale américaine (NDAA) pour l'exercice fiscal 2023 pousse également à Austin de « développer un plan pour faire pivoter les lieux d'accueil » de tous les exercices multilatéraux, y compris African Lion, relevant de la compétence de l'AFRICOM et de soumettre un rapport d'ici décembre. Mais ce document préliminaire rédigé sous la houlette d’Inhofe pourrait être retoqué par la Chambre des représentants et la Maison Blanche, comme l’a été son initiative de 2022 visant à interdire les exercices militaires multilatéraux organisés au Maroc à moins que le secrétaire à la Défense ne certifie que le pays est « engagé à rechercher une solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental ».

 

Au final, cette disposition avait été contournée par une dérogation de sécurité nationale autorisée par le même Austin en vertu de la NDAA 2022 pour permettre aux exercices de se poursuivre sous un format encore inédit et avec la participation d’observateurs militaires de Tsahal.


Réagissant aux pressions d’Inhofe, le commandement de l’AFRICOM s’est borné à déclarer qu’il « continue d'explorer des alternatives pour diversifier davantage les emplacements des exercices multilatéraux et continue de consulter étroitement le Département de la Défense et le Département d'État pour assurer le plein respect des exigences futures conformément aux directives de la NDAA ».


Une réponse de circonstance pour le moins diplomatique : Ni les versions du Sénat ni de la Chambre des représentants de la NDAA 2023 ne contiennent le libellé interdisant au Maroc d'organiser des exercices dirigés par les États-Unis que le Congrès a ajoutés au projet de loi de l'année dernière. Cependant, le rapport du Sénat concocté par Inhofe accompagnant le projet de loi de cette année, est allé jusqu’à autoriser le déblocage de 10 millions de dollars à l'AFRICOM pour « évaluer des emplacements alternatifs et organiser des arrangements pour des exercices multilatéraux avec des partenaires africains ».


« La commission estime en outre que la diversification des hôtes et des lieux de ces exercices peut aider le Département de la Défense à élargir les partenariats en Afrique, à accroître les capacités des partenaires africains et à accroître l'accès et l'influence des États-Unis sur le continent », indique le rapport.


Avec le départ à la retraite d'Inhofe prévu à la fin de l'année, le Polisario et son chaperon algérien perdront l'un de leurs plus puissants défenseurs à Capitol Hill. Demeurent cependant ses lieutenants siégeant à la même commission à l’image du sénateur républicain du Dakota du Sud, Mike Rounds qui s’agite à son tour promettant de perpétuer son héritage.

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