PolisarioExfiltration avortée de Ghali: les détails du coup de force tenté par Alger
Si le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, peut quitter l'Espagne à tout moment après la décision prise ce mardi par le juge Santiago Pedraz de ne pas lui imposer des mesures conservatoires pour les deux plaintes qui l'ont amené à comparaître par visioconférence ce matin devant la Cour nationale, il s’avère que l’Algérie avait effectivement envisagé de le rapatrier avant même sa comparution devant la Cour nationale.
Un Gulfstream G-IV (SP) médicalisé (immatriculé 7T-VPM ) avait décollé tôt ce matin de la base aérienne militaire de Boufarik près d'Alger à destination de l’aéroport de Logroño, la ville où Ghali est hospitalisé, a rebroussé chemin alors qu’il survolait déjà Ibiza, selon les données aériennes consultées par Le Desk.
Le vol du jet algérien destiné à rapatrier Brahim Ghali après son refoulement par l'Espagne. Flight RadarSelon des sources espagnoles interrogées par Le Desk, l’appareil qui avait déjà servi le 18 avril à transporter le chef du Polisario de Boufarik à l’aéroport de Saragosse (celui de Logroño était à l’époque encore fermé pour cause de Covid-19), a finalement échoué à obtenir la permission de vol de la part du contrôle aérien espagnol, et a dû faire demi-tour.
L’avion de la présidence algérienne qui avait déposé un plan de vol non détaillé, selon des informations de sources aéroportuaires obtenues par Le Desk, avait entamé son parcours, mais à mi-chemin, le plan de vol initial a finalement été « jugé inapproprié pour entrer dans l'espace aérien espagnol ou pour atterrir dans un aéroport de la péninsule ».
Le contrôle aérien militaire espagnol a alors averti de l'intrusion de l'avion et a demandé aux autorités civiles de procéder à son expulsion. Selon nos sources espagnoles, le plan de vol initial a par la suite « disparu des ordinateurs des aiguilleurs du ciel »…
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