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Drame
Suicide à Fès: la famille du défunt contredit la version officielle

13.06.2020 à 15 H 53 • Mis à jour le 13.06.2020 à 21 H 29 • Temps de lecture : 2 minutes
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Devenu viral, le message laissé par un homme qui a mis fin à sa vie à Fès vient d'être démenti par les autorités locales. Pourtant, le neveu du défunt a bien authentifié le message.

Un drame qui en a ému plus d’un. À Fès, un homme âgé de 50 ans a mis fin à sa vie, laissant derrière lui un message où il impute la responsabilité aux autorités, rappelant qu’il mourrait de faim. La photo du message laissé, écrit en darija, est devenu virale.


La presse s’est également saisie du dossier, dont Febrayer qui a dépêché un caméraman pour interviewer les proches du défunt. D’après son neveu interrogé durant l’enterrement de son oncle, il est question d’un homme de 50 ans, sans emploi et qui, confinement oblige, s’est retrouvé d’un jour à l’autre sans petit boulot pouvant subvenir à son besoin primaire : se nourrir. D'après des sources médiatiques, l'homme subvenait habituellement à ses besoins en opérant comme artisan.


« Mon oncle a envoyé une demande de soutien mais il n’a pas eu de réponse. Il s’est rendu après du caid, celui-ci ne lui a rien donné », explique le proche du défunt. Dans la même vidéo, le jeune authentifie clairement le message laissé par l’homme de 50 ans qu’on pourrait traduire comme suit : « Je suis en train de mourir de faim. Il n'y a eu de soutien, les autorités sont des menteurs hypocrites ».


Rapidement, un communiqué de la Wilaya de Fès-Meknès a été publié et repris par la MAP. En substance, il dément toutes les informations glanées auprès du proche du défunt. Pour les autorités, il s’agit « d’informations erronées ». Le défunt n’a, selon le communiqué, « présenté aucune demande pour bénéficier du soutien provisoire destiné aux ménages du secteur informel impactés par le Coronavirus ».


Au sujet du message posthume laissé, la Préfecture de Fès-Meknès précise que les autorités locales et sécuritaires, « qui se sont rendues sur le lieu de l’incident après avoir été alertées par les voisins du défunt, n’ont constaté l’existence d’aucune lettre, comme relayé dans les images partagées sur la toile », indique-t-on.


De plus, on précise que même les proches du défunt n’ont pas présenté de demande. Enfin, on ajoute qu’une enquête judiciaire devrait être ouverte afin «  de déterminer les personnes et les parties qui ont véhiculé ces images en les attribuant de manière dolosive à ce suicide », précise le communiqué où on apprend que les autorités reconnaissent toutefois le cas de suicide.

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