EspagneSoupçons d’achat de votes à Melilla : Albares convoqué au Congrès, le Maroc pointé du doigt
Les partis Ciudadanos (droite) et Vox (extrême-droite) ont exigé du gouvernement espagnol des clarifications à propos des soupçons de fraude électorale à Melilla, à quelques jours des élections municipales et autonomes du 28 mai. Ciudadanos a demandé la comparution du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, tandis que la formation d’extrême-droite a accusé à demi-mot le Maroc de se tenir derrière le scandale d’achat de votes.
« Un réseau clientéliste qui s’adonnait à l’achat de votes dans les rues a été démantelé. Un larbin du Maroc et un parti obéissant aux ordres du Maroc, dirigé par Mustafa Aberchan, partenaire du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) », a-t-il dénoncé, faisant référence à Coalición por Melilla, un parti régionaliste de gauche aux prises de position résolument pro-Maroc.
Ce mercredi, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a éludé les questions relatives à cette affaire, lors d’un point de presse tenu à l’issue du Conseil du gouvernement. « Nous connaissons le contexte actuel. Mais le gouvernement marocain ne peut se prononcer car le pays voisin, l’Espagne, avec lequel nous avons des liens de bon voisinage très étroit, jouit d’une souveraineté totale. Nous connaissons le cadre dans lequel ces questions se posent », a-t-il déclaré.
La télévision publique espagnole a révélé ce mercredi que parmi les 10 suspect arrêtés puis relâchés par la police nationale espagnole, deux s’affairaient à acheter des votes - par voie postale - pour le Partido popular (droite). Une information « complètement fausse et mensongère », a commenté le PP à travers son président dans l’enclave de Melilla.
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