Officialisation de l’Amazighe: ce que propose la société civile
La « proposition d'amendements alternatifs au projet de loi organique relatif à la mise en œuvre du caractère officiel de l'amazigh » a été au centre d'une rencontre qui s'est déroulée, mardi à Rabat, à l'initiative de la Coalition civile pour la mise en œuvre de l'officialisation de cette langue.
Les représentants de la Coalition ont, à cette occasion, indiqué que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la contribution de la société civile visant à faire connaître « l'élaboration alternative aux textes qui sont en-deçà du statut officiel de la langue amazighe », comme le stipule l'article 5 de la Constitution, en vue d'introduire les amendements nécessaires avant l'adoption dudit projet soumis actuellement au Parlement.
Les participants ont, en outre, souligné la nécessité de lancer un débat ample, particulièrement au sein du Parlement sur les amendements proposés et les garanties devant être réunies dans le projet de loi relatif à la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, en tant qu'héritage symbolique commun à l'ensemble des Marocains.
A leurs yeux, le mémorandum élaboré par la Coalition pour la mise en œuvre du caractère officiel de l'amazigh, et adopté par environ 800 Associations et Instances, est le fruit des débats amorcés depuis 2012 par des ONG amazighes et de défense des droits de l'Homme, ainsi que des Associations féminines.
Ce mémorandum vise la publication et la mise en œuvre d'une loi organique garantissant la protection nécessaire à la langue amazighe et sa promotion sur tous les plans afin qu'elle puisse s'acquitter de ses missions en tant que langue officielle, outre sa contribution à la réalisation du développement social, économique et culturel du Royaume, ont-ils estimé.
Adressé aux partis politiques, aux secteurs gouvernementaux, aux institutions nationales et aux groupes parlementaires, ce mémorandum traduit les diverses revendications dans les domaines linguistique, culturel et des droits de l'Homme en adéquation avec le référentiel universel des droits de l'Homme, ont-ils rappelé.
Ils ont, de même, critiqué l'approche adoptée par le gouvernement précédent lors de l'élaboration de ce projet de loi organique, qui, selon eux, n'a pas pris en compte la plupart des revendications des Associations de la société civile.
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.

