S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk

Connectez-vous

ou

Abonnez-vous !
80 DH

1 mois
Découvrir les offres
En continu

7ème art
Maroc-Israël: la coopération dans le domaine du cinéma abordée au Festival du film de Haïfa

13.10.2022 à 21 H 28 • Mis à jour le 13.10.2022 à 21 H 29 • Temps de lecture : 4 minutes
Par

Les perspectives de la coopération maroco-israélienne dans le domaine du cinéma ont été examinées, mercredi à Haïfa, lors d'une conférence organisée dans le cadre de la 38ème édition du Festival du film de Haïfa.


Il s'agit de la deuxième séance d'échanges sur le cinéma marocain lors du festival après une rencontre ouverte à laquelle ont participé des réalisatrices marocaines dont les films sont projetés dans le cadre de cette édition du Festival de Haïfa qui se tient du 8 au 17 octobre.


Sept films ont été programmés, à savoir ‘Le Bleu du Caftan’,  ‘Aya et la mer' et 'Adam' de Maryam Touzani, ainsi que ‘Reines’ de Yasmine Benkirane, ‘Rock the Kasbah’ de Laïla Marrakchi, et ‘Les Chevaux de Dieu’ et ‘Ali Zawa’ de Nabil Ayouch.


Dans une déclaration à la MAP, Yaron Shamir, directeur artistique du Festival du film de Haïfa, a indiqué que « nous avons voulu mettre l'accent, lors de cette édition sur la présence du cinéma marocain, en particulier le cinéma féminin, car c'est un cinéma qui a connu au cours des vingt dernières années un grand bond en avant et un développement qualitatif, qui se reflète dans les prix internationaux et la participation de premier plan de nombreux opus à des festivals aux côtés de cinéastes singuliers ».


Shamir a ajouté que ce choix a été un succès, car l'affluence sur les films marocains a été importante lors de cette édition notamment avec la projection de sept films, soulignant que les salles étaient pleines et que cela s'explique également par le fait que de nombreux juifs sont originaires du Maroc et s'intéressent à la culture marocaine.


« Nous sommes également fiers de la présence de cinq réalisatrices au festival, ce qui ouvrira la porte à l'interaction entre les cinéastes et constituera la base de futurs partenariats pour des co-productions », a-t-il poursuivi.


Dans son intervention lors de cette conférence, la productrice internationale marocaine, Khadija Alami, a passé en revue la situation du cinéma et de la production cinématographique au Maroc, estimant que le Maroc est resté depuis 100 ans une terre de tournage depuis les frères Lumière en passant par Hitchcock et Orson Welles jusqu'au cinéma moderne.


Elle a également abordé les incitations financières et fiscales offertes par le Maroc pour encourager les investissements étrangers, les tournages et les productions au Maroc, affirmant notamment qu'il n'existe aucune censure au Maroc.


Pour sa part, le représentant du ministère de la Culture et de la Communication, Youssef Britel, a indiqué que des démarches sont actuellement en cours pour signer un accord entre les deux pays dans le domaine de la production cinématographique.


Par ailleurs, Britel a présenté les potentiels importants du Maroc dans le domaine des productions cinématographiques, à savoir des sites cinématographiques naturels, en plus de trois immenses studios à Ouarzazate qui permettent le tournage de toutes sortes de scènes, des équipes techniques professionnelles et des équipes de comparses qualifiées, compte tenu de l'expérience qu'ils ont accumulée dans le domaine du cinéma.


Il a aussi mis l'accent sur la ferme volonté du gouvernement marocain de développer et de promouvoir le secteur cinématographique citant, à cet égard, le programme en cours de réhabilitation de 150 salles de cinéma dans plusieurs régions du Maroc d'ici la fin de l'année en cours et de réhabilitation d'écrans modernes pour la projection dans les centres culturels et les maisons de jeunes.


De son côté, Miriam Cohen, réalisatrice israélienne d'origine marocaine, s'est attardée sur ses projets de réalisation de documentaires sur la vie des juifs marocains, ajoutant que le récit de l'histoire des juifs marocains, l'esthétique et la beauté de la culture marocaine à laquelle ils sont attachés n'ont pas été suffisamment abordés.


De plus, elle a fait savoir qu'elle se concentrera dans ce travail documentaire sur la vie des juifs au Maroc sous les aspects culturels et historiques à travers les villes, les Mellahs, les cimetières et les synagogues, relevant qu'il y a plusieurs contes, rêves, histoires et racines dont les juifs marocains se souviennent encore avec leur géographie, leurs sites historiques et leurs couleurs qu'il faut identifier et faire découvrir au public.


Quant à Raphaël Barbibay, responsable à la Chambre de commerce et d'industrie maroco-israélienne, il a exhorté les acteurs du cinéma des deux pays à établir des partenariats et à réaliser des co-productions, soutenant que les deux parties sont déterminées à surmonter les différents obstacles et à accélérer le rythme de dialogue et de coopération dans le domaine cinématographique.


« Je suis d'origine marocaine et nous serons avec mes pairs comme le trait d'union entre les deux peuples en favorisant le dialogue et l'interaction culturelle », a-t-il déclaré.

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.

Par
Le Desk En continu