EspagneLe troisième groupe de mineurs de Sebta renvoyé au Maroc malgré les critiques des ONG
Le ministère de l'Intérieur espagnol a renvoyé au Maroc ce dimanche le troisième groupe de quinze mineurs non accompagnés arrivés à Sebta (Ceuta) il y a près de trois mois, une décision à laquelle plusieurs organisations ont réitéré leurs critiques car elles considèrent que cela se fait avec des irrégularités et sans garanties, rapporte l’agence EFE.
Les organisations No Name Kitchen, Maakum Ceuta, ELIN, Fundación Raíces et Andalucía Acoge ont assuré dans un communiqué commun que, dans certains cas, le rapatriement se fait sans garanties car plusieurs mineurs avaient désigné des avocats pour les défendre, mais ils n'ont pas été prévenus , ce qui les prive du droit de bénéficier de l'assistance judiciaire.
« Nous assistons une fois de plus à la poursuite de ces rapatriements illégaux », ont déclaré dimanche les différentes ONG, qui ont manifesté leur inquiétude face aux « irrégularités » qui sont commises dans la procédure avec des mineurs hébergés dans le pavillon de Sainte Amélie à Sebta.
Parmi ces irrégularités, les ONG, comme une instance d’avocats, et auparavant Save The Children et Amnesty International Espagne, soulignent que « le droit d'être entendu par l'audition du mineur n'est pas garanti, l'assistance judiciaire n'est pas garantie, la situation personnelle de chaque enfant n'est pas prise en compte, ou si les conditions nécessaires sont réunies pour leur protection dans leur pays d'origine ».
De même, ils soulignent également que « les mineurs ne sont pas informés des résolutions qui sont adoptées à leur sujet et, par conséquent, ils ne sont pas autorisés à s'opposer à l'exécution de rapatriements forcés contre leur gré ».
Le retour de 45 mineurs au cours des trois derniers jours fait que la nervosité continue de croître dans les différents abris temporaires mis en place par le gouvernement de la ville-enclave de Sebta, où environ 700 mineurs sont répartis.
Les rapatriements ont provoqué la fuite de plus d'une cinquantaine de ces mineurs des abris, comme l'ont confirmé à la fois la police et plusieurs organisations non gouvernementales.
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