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Crise du Golfe
Le Qatar rejette l’ultimatum de l’Arabie Saoudite étendu de 48 heures

03.07.2017 à 07 H 23 • Mis à jour le 03.07.2017 à 08 H 53 • Temps de lecture : 3 minutes
Par et
Le ministre des affaires étrangères, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, rejette les demandes de l'Arabie saoudite, de l'Égypte, de Bahreïn et des Émirats arabes unis. Doha transmettra ce lundi au Koweït ses réponses aux exigences de l'Arabie saoudite et ses alliés arabes. Un délai de 48 heures a été accordé à l'Emirat après une ultime médiation du Koweït

Le Qatar a déclaré samedi 1er juillet qu'il ne craint pas de représailles militaires, selon The Guardian, pour avoir refusé de respecter l'ultimatum qui se termine ce lundi 3 juillet pour se conformer à une liste de demandes de quatre États arabes qui ont imposé un blocus sur la nation du Golfe.


Lors d'une visite à Rome, le ministre des affaires étrangères, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a de nouveau rejeté les demandes considérées comme une violation de la souveraineté du Qatar. Il a déclaré que tout pays est libre de soulever des griefs contre le Qatar, pourvu qu'il ait des preuves, mais a estimé que ce conflit doit être résolu par la voie de la négociation, non pas en imposant des ultimatums.


Le Qatar transmettra ce lundi au Koweït ses réponses aux exigences de l'Arabie saoudite et ses alliés arabes, a rapporté dimanche l'agence de presse officielle qatarie QNA, alors qu'à la demande du médiateur koweïtien, l’Arabie saoudite et ses alliés ont annoncé, lundi 3 juillet avant l’aube, avoir décidé de prolonger de quarante-huit heures l’ultimatum fixé au Qatar pour répondre à leur liste de 13 demandes.


Selon un communiqué commun publié par l’agence officielle saoudienne Spa, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte rallongent le délai initialement prévu, car les autorités de Doha ont annoncé qu’elles allaient remettre lundi matin leur réponse officielle à cette liste dans « une lettre écrite » de leur émir, le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, à l’émir du Koweït, le cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah. Cette lettre sera remise par le ministre qatari des affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.



Les ministres des Affaires étrangères saoudien, égyptien, émirati et bahreïni se réuniront mercredi au Caire pour discuter du dossier, a de son côté annoncé le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.


L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques puis fermé toutes frontières aériennes, maritimes et terrestres avec le Qatar, qu'ils accusent de liens avec le terrorisme et de rapprochement avec l'Iran, des allégations que Doha rejette.


Ils ont transmis le 23 juin au Qatar treize requêtes à mettre en oeuvre sous dix jours, dont la fermeture de la chaîne de télévision Al Jazeera et d'une base militaire turque dans l'émirat, une limitation des relations avec l'Iran - grand rival régional de l'Arabie saoudite - et la rupture de tout lien avec des organisations classées terroristes.


Le délai fixé à la mise en oeuvre de ces exigences, transmises par le Koweït qui fait office de médiateur, expirait dimanche soir.


Le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Mohammed ben Abdelrahman al Thani, a réitéré que ces doléances étaient irréalistes.


"Cette liste d'exigences a été conçue pour être rejetée. Elle n'est pas censée être acceptée ou même négociée", a-t-il dit samedi lors d'une conférence de presse à Rome.


L'ultimatum arabe, a-t-il ajouté, ne vise pas à lutter contre le terrorisme mais à empiéter sur la souveraineté du petit émirat gazier.


Il a cependant redit que le Qatar était prêt à négocier avec ses voisins arabes. Ceux-ci ont souligné que leurs exigences n'étaient pas négociables.


Le président russe, Vladimir Poutine, qui s'est entretenu samedi au téléphone avec l'émir du Qatar et le roi du Bahreïn, les a invités au dialogue pour résoudre la crise, a rapporté le Kremlin.


On ignore en cas d'impasse quelle voie les adversaires du Qatar entendent emprunter en matière de sanctions. Mais celles-ci pourraient avoir un aspect financier, et bancaire.


Dimanche, la Bourse de Doha a perdu 3,1 %, dans un volume d'échanges toutefois restreint, portant à 11,9 % son recul depuis le 5 juin.


La presse qatarie reste, elle, sur un mode de défi, dénonce le "siège" imposé à l'émirat tandis que les réseaux sociaux abondent de références à la lutte entre David et Goliath.

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