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Disparition
Le cheikh takfiriste Abou Naïm est mort du coronavirus

08.07.2021 à 14 H 21 • Mis à jour le 09.07.2021 à 23 H 38 • Temps de lecture : 1 minutes
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Connu pour ses multiples harangues proférées sur Internet contre les institutions étatiques et certaines personnalités publiques pour lesquelles il appelait au « châtiment suprême », le cheikh salafiste Abdelhamid Abou Naim est décédé hier à Casablanca après son admission dans une clinique casablancaise suite à une sévère infection au Covid-19, apprend-on de diverses sources médiatiques. Sa mort a été confirmée sur sa page Facebook officielle qui annonce qu’une prière funéraire aura lieu cet après-midi, à 16h30, au cimetière Al Ghofran de Casablanca, là où sa dépouille sera inhumée.


Abou Naïm avait été condamné le 3 avril 2020 à une peine d'un an de prison ferme et une amende de 2 000 dirhams « pour incitation à la haine et menaces de citoyens » et « atteinte aux symboles de l’Etat et de ses institutions ».


Funérailles d'Abou Naim. AIC PRESS

 

Un mois plus tôt, le cheikh takfiriste avait été placé en garde à vue pour avoir critiqué la fermeture des mosquées et accusé l'État d'apostasie. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, il mettait en doute les mesures édictées par le gouvernement pour juguler la pandémie du coronavirus et fustigeait une fatwa émise dans ce sens par le Conseil supérieur des ouléma, présidé par le Roi Mohammed VI.


Une enquête avait été alors ouverte par la BNPJ sous la supervision du ministère public chargé du terrorisme, annonçait un communiqué de la DGSN. A sa sortie de la prison locale de Ain Sebaâ le 17 mars dernier, le religieux avait repris ses pamphlets de plus belle.


Dans un live retransmis par ses soutiens, le cheikh controversé n'hésitait pas à appeler à l'application de la Charia, invoquant Dieu et dénonçant sa condamnation qu’il qualifiait d’« injustice ». Dans une déclaration à un journaliste, il avait décrit la prison de « paradis »« C'est quoi la prison si on est arrêté pour Dieu ? (...) Je suis toujours l'homme que vous avez connu », avait-il lancé face caméra. Abou Naïm n'avait pas hésité non plus à dénoncer le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et l'État d'Israël, le jugeant à « l’opposé d’un acte de tolérance » et « une atteinte à l'identité musulmane marocaine ».

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