DiplomatieLa vice-présidente espagnole Yolanda Díaz toujours dans les bras du Polisario
La vice-présidente espagnole Yolanda Díaz a décrit le Maroc comme « une dictature » et, moins de deux semaines plus tard, a applaudi « la lutte du peuple sahraoui » et a fait une accolade à Abdullah Arabi, le représentant du Front Polisario en Espagne. Un geste de sympathie « passé inaperçu de la presse espagnole, mais pas de la presse marocaine », fait remarquer le média ibère El Confidencial.
Arabi, rapporte la même source, a assisté à un événement au Círculo de Bellas Artes à Madrid le vendredi 28 avril, organisé par le Parti communiste espagnol (PCE). Enrique Santiago, député et secrétaire général du PCE en a profité pour souhaiter la bienvenue à Arabi sous les applaudissements du public.
Yolanda Díaz, quant à elle « a lancé un baiser aérien à Arabi depuis le podium », relate El Confidencial et plus tard a embrassé le représentant du Polisario, tout comme Enrique Santiago, ce qui a été décrit dans la presse marocaine comme une « nouvelle provocation ».
La déclaration de Díaz qualifiant le régime marocain de « dictature » avait été réfutée le lendemain par Pilar Alegría, porte-parole du parti socialiste PSOE, puis par José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères. Le 16 avril, la vice-présidente espagnole avait
remercié le Maroc pour le soutien qu'il a apporté à l'Espagne aux Nations unies pour faire avancer une résolution sur l'économie sociale, ce qui avait été interprétée comme une reculade de sa part.
Cependant, ses gestes d’effusion à l’endroit du représentant du Polisario viennent confirmer qu’il n’en est rien, offrant l’opportunité à la presse algérienne officielle d’affirmer, dans le sillage du président Abdelmajid Tebboune, que le changement de politique étrangère de l'Espagne à l'égard du Maroc était une décision « individuelle » de Sánchez.
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