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International
La France se retire officiellement du Mali

17.02.2022 à 08 H 46 • Mis à jour le 17.02.2022 à 08 H 46 • Temps de lecture : 2 minutes
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Le retrait de la France du Mali est officiel. « En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les Etats Européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d'entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations », annonce l’Élysée dans un communiqué publié ce jeudi 17 février.


Poussée à quitter le Mali par la junte malienne au pouvoir depuis le coup d’État d’août 2020, la France ne se retire pas pour autant du Sahel. « En étroite coordination avec les États voisins, ils ont également exprimé leur volonté de rester engagés dans la région, dans le respect de leurs procédures constitutionnelles respectives », poursuit l’Élysée.


Leur « action conjointe contre le terrorisme » se poursuivra ainsi notamment au Niger et dans le Golfe de Guinée, « à la demande de leurs partenaires africains ».


« Nous soulignons la contribution essentielle de la MINUSMA à la stabilisation au Mali, à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, à la protection du peuple malien, notamment des droits humains, et à la création d'un environnement sûr pour l'aide humanitaire. Nous reconnaissons également l'engagement et le prix payé en termes de vies humaines par les pays contributeurs de troupes et de policiers », indique la présidence française.


Depuis 2020, la relation entre la France et la junte militaire au pouvoir au Mali n’a eu de cesse de se dégrader. Le point d’orgue a été l’expulsion, il y a deux semaines, de l’ambassadeur français à Bamako. Dès lors, l’annonce du retrait n’était qu’une question de jours.


« Aujourd'hui ce qui se dégage, c’est — premier point — un scepticisme de plus en plus grand pour maintenir un engagement au Mali, en tout cas en matière de lutte antiterroriste. Et le deuxième point qui se dégage, c'est une volonté collective de rester engagée au Sahel dans la durée, puisque si les Maliens sont aujourd'hui dans une attitude de distanciation, l'ensemble des autres pays de la région sont en revanche demandeurs de davantage d'appui, de davantage de partenariat. Mais cela implique aussi de revoir avec certains d'entre eux les modalités de notre coopération puisque la menace est venue. Et face à l'évolution de cette menace, il ne faut pas rester statique », a déclaré une source à l’Élysée le 15 février au cours d’un briefing en audioconférence auquel Le Desk a participé.

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