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Diplomatie
Benyaich: Si Ghali quitte l’Espagne, « la crise s’aggravera »

21.05.2021 à 18 H 52 • Mis à jour le 21.05.2021 à 19 H 20 • Temps de lecture : 1 minutes
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Pour l'ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, la crise migratoire entre le Maroc et l'Espagne pourrait s'aggraver si jamais celle-ci laisse partir le chef du Polisario, Brahim Ghali.


D’après l’agence de presse EFE, l'affaire Ghali est « un test aussi bien pour l'indépendance de la justice espagnole que pour savoir si l'Espagne choisit de renforcer ses relations avec le Maroc ou préfère collaborer avec ses ennemis », indique-t-elle.


« L'Espagne a malheureusement opté pour l'opacité pour agir dans le dos du Maroc, accueillant et protégeant ce criminel et bourreau en utilisant des raisons humanitaires comme prétexte et portant ainsi atteinte à la dignité du peuple marocain », ajoute la diplomate revenue au Maroc depuis le début de la crise migratoire entre les deux pays.


Selon Benyaich, « le Maroc ne recherche ni faveurs ni complaisance, mais respecte plutôt l'esprit de partenariat et applique la loi espagnole » sur Ghali, accusé « d'actes graves liés aux crimes contre l'humanité, aux violations des droits humains ».

 

Pour rappel, l’ambassadrice avait été rappelée mardi par Rabat pour « consultations ». Dans ce contexte, Nasser Bourita, dans une interview accordée à un groupe restreint de journalistes, avait affirmé qu’il n’était pas envisageable pour l’ambassadrice de retrouver son poste avant la fin de la crise maroco-espagnole.


D’après nos informations, Karim Benyaich, détentrice par ailleurs de la nationalité espagnole, avait tenté en vain de trouver des voies d’accalmie dans les relations entre les deux pays et ce depuis les premières tensions autour du blocus marocain des enclaves de Ceuta (Sebta) et Melilla.

 

Des rumeurs persistantes à Madrid affirment qu'elle ne reviendra dans la capitale espagnole « que pour faire ses adieux ». Les mêmes sources dans les milieux diplomatiques ibériques avancent que les relations entre Benyaich et Bourita « n'ont jamais été au beau fixe », ce qui hypothèque davantage son éventuel retour dans son « deuxième pays ».

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