Guerre en SyrieBachar al-Assad justifie l’usage de la force au prix des victimes civiles
Pour sa première sortie médiatique depuis la reprise totale de la ville d’Alep, au terme de près de cinq ans de guerre, le président syrien a accordé une interview à trois médias français (RTL et les radio et télévision France info), dimanche 8 janvier. Bachar al-Assad estime que la reconquête d’Alep constituait « un moment critique » dans le conflit débuté en 2011 et que son régime était « sur le chemin de la victoire ». Justifiant le bombardement de populations civiles par la nécessité de « libérer [la ville] des terroristes », Bachar al-Assad estime que « c’est parfois le prix à payer. » « La question est de savoir comment libérer les civils des terroristes dans ces quartiers. Est-ce qu’il est mieux de les laisser sous leur pouvoir, avec les décapitations, les exécutions ? Est-ce le rôle de l’État ? Non, il faut les libérer et c’est parfois le prix à payer mais, à la fin, les gens sont libérés des terroristes. C’est ce que nous avons à faire », a-t-il affirmé. Selon des députés français qui l’on rencontré, al-Assad serait « optimiste » sur les négociations de paix prévues fin janvier au Kazakhstan sous l’égide de la Russie et de la Turquie. Le président syrien serait prêt à négocier avec une centaine de groupes rebelles, en excluant l’organisation Etat Islamique et Fateh al-Cham, ex-branche syrienne d’Al-Qaida.
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