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Justice
Assaut sur Melilla : La défense réclame que les migrants soient jugés en tant que réfugiés

04.07.2022 à 17 H 30 • Mis à jour le 04.07.2022 à 17 H 30 • Temps de lecture : 3 minutes
Par
Migrants

La défense de 33 migrants impliqués dans la dernière tentative massive de passage dans la ville espagnole de Melilla, qui a fait au moins 23 morts, a réclamé le statut de réfugié pour demander qu'ils soient jugés en liberté provisoire, rapporte l'agence de presse espagnole EFE.


Lors de la deuxième session du procès à leur encontre tenu devant le tribunal de première instance de Nador, qui a duré environ 20 minutes alors qu'il a été reporté à la demande des avocats pour préparer la défense, les accusés ont comparu par visioconférence pour confirmer leurs noms.


Ceux-ci encourent les peines les moins lourdes parmi les 61 Subsahariens finalement poursuivis par le parquet marocain, accusés de crimes « d'organisation et de facilitation de l'entrée et de la sortie clandestine de personnes vers et depuis le Maroc », ainsi que d'injures et d'usages de violence contre les forces publiques, d'attroupement armé et d'atteintes aux biens publics.


« Nous demandons au parquet de juger ces personnes en liberté provisoire, la garantie est leur statut de réfugié », a allégué l'un de leurs avocats, devant le juge. Une demande à laquelle le ministère public devrait répondre aujourd'hui.


D'autre part, le juge a annoncé que la défense avait demandé plus de temps pour étudier les dossiers des accusés et préparer leurs arguments, de sorte que le tribunal a décidé de reporter le procès au 12 juillet, un jour avant le début du procès de l'autre groupe de migrants accusés de crimes plus graves.


Au début de l'audience d'aujourd'hui, le juge a lu les noms des accusés, incarcérés à la prison de Nador, qui ont confirmé leur présence en montrant leurs visages sur un écran accroché dans la salle où se déroule le procès.


Le magistrat a demandé aux accusés, pour la plupart soudanais, de choisir s'ils préféraient poursuivre le procès en personne ou par vidéoconférence et 30 d'entre eux ont choisi d'être présents au tribunal lors des prochaines sessions.


La défense était composée d'avocats bénévoles de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH) et de l'ONG GADEM, spécialisée dans l'aide aux migrants.


Outre les observateurs de ces deux associations marocaines, des représentants du Conseil national des droits de l'homme (CNDH, étatique) ont également assisté à la session.


Le CNDH dispose également d'une délégation exploratoire dans la province de Nador pour étudier si les autorités marocaines ont respecté les droits de l'Homme lors de leur intervention du 24 juin pour empêcher des centaines de migrants subsahariens d'entrer à Melilla, ce qui a causé la mort d'au moins 23 d'entre eux, - plus selon les organisations humanitaires -.


Au cours de cette opération policière, à laquelle différentes forces de sécurité ont participé, les autorités marocaines ont arrêté plus de 1 500 émigrants. Parmi eux, 61 sont poursuivis pour différents crimes, tandis que les autres ont été appréhendés et relâchés dans des villes du centre et du sud du Maroc.


En plus des 33 qui ont comparu aujourd'hui devant le tribunal de première instance, il reste 28 autres détenus qui seront jugés à partir du 13 juillet par la cour d'appel de Nador, où ils font face à des accusations plus graves que celles retenues contre le groupe aujourd'hui.


Concrètement, le procureur reproche également aux autres prévenus le crime d'avoir organisé l'entrée et la sortie clandestines de personnes, mais dans son cas « de manière régulière », ce qui élève le crime à la catégorie de la traite des êtres humains.


Ils sont également accusés d'enlèvement et de détention d'agents des forces publiques pour en faire des otages, d'avoir provoqué un incendie dans la forêt où vivaient les migrants, et d'injures et violences contre les forces de l’ordre.

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