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n°229.Pourquoi Netanyahou a retardé son projet de « Grand Jérusalem »

31.10.2017 à 00 H 38 • Mis à jour le 31.10.2017 à 00 H 39 • Temps de lecture : 13 minutes
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Faute de « préparation diplomatique », le gouvernement israélien a décidé de reporter le vote prévu dimanche dernier d’un projet de loi décidant l’annexion à Jérusalem d’une trentaine de colonies. L’enjeu est en effet explosif : si cette loi est adoptée, la solution à deux États, déjà agonisante, sera morte

La commission de la législation du gouvernement israélien devait voter dimanche 29 octobre, à l’occasion du conseil des ministres hebdomadaire, un projet de loi décidant de l’annexion de fait à Jérusalem de cinq blocs de colonies de Cisjordanie. Soutenu par le premier ministre, Benjamin Netanyahou, et son ministre des transports et du renseignement, Yisrael Katz, ce projet de « loi sur le Grand Jérusalem », s’il avait été validé par les ministres puis adopté par la Knesset, aurait transformé près de 120 000 colons des territoires occupés en citoyens de la municipalité de Jérusalem et étendu les limites de la Ville sainte très au-delà de leur tracé actuel.


Ce projet de loi est une nouvelle et spectaculaire violation du droit par Israël, une véritable provocation pour les Palestiniens et une déplorable manifestation d’arrogance aux yeux de toutes les capitales encore attachées à la recherche d’une solution négociée au plus vieux conflit du Proche-Orient. Mais, tard dans la nuit de samedi à dimanche, le premier ministre israélien a décidé de reporter ce vote. Un responsable israélien anonyme cité par l’AFP a seulement indiqué que le projet de loi avait besoin d’une « préparation diplomatique ».


Ses initiateurs et leurs communicants ont pourtant mobilisé, avant de rendre public le document soumis aux ministres, des trésors d’imagination pour en dissimuler la véritable portée. Officiellement, selon le texte de la loi, tel qu’il a été présenté mercredi par Yoav Kish, chef de file des six députés qui soutiennent le projet, il s’agit seulement d’un changement de statut administratif et électoral des colonies concernées. Si la loi est adoptée, leurs habitants resteront résidents de municipalités dotées « d’une certaine autonomie » et disposant de conseils élus placés sous la juridiction du conseil municipal du Grand Jérusalem. Les pouvoirs de ces conseils élus, qui seront inférieurs à ceux d’une municipalité, ne sont pas précisés. Il est indiqué qu’ils seront définis par le ministre de l’intérieur et contrôlés par la commission de l’intérieur et de l’environnement de la Knesset. Le mot annexion ne figure évidemment pas dans le texte.

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