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n°630.Opération Guerguerat: qui a violé le cessez-le-feu, l’Accord militaire n°1 est-il caduc ?

15.11.2020 à 14 H 36 • Mis à jour le 15.11.2020 à 14 H 36 • Temps de lecture : 23 minutes
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L’intervention des FAR dans la zone tampon de Guerguerat autant que la présence des milices armées du Polisario dans la zone dérogent aux règles du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991 encadrées par l’Accord militaire n°1 de 1997-98. Mais ce n’est pas une exception malgré leur caractère spectaculaire : les violations de part et d’autre des dispositions de cette « entente » sont régulièrement relevées par l’ONU. Dans les faits, seul le rapport de force militaire prévaut sur le terrain. Décryptage

Depuis trois ans, le Maroc est régulièrement monté au créneau pour dénoncer la volonté du Polisario à s’installer durablement à l’est et au sud du mur de défense érigé par l’armée royale durant les années 80.


Pour Rabat, le Polisario a violé délibérément l’Accord militaire n°1 de 97-98 qui encadre le cessez-le-feu formel de 1991 et ce à diverses occasions ces dernières années que ce soit au sud du territoire dans la zone de Guerguerat, mais aussi au nord-est, dans la région de Mahbès et dans le triangle formé par les localités de Mehaires, Tifariti et Bir Lahlou, situées non loin de Tindouf, repaire du Polisario en territoire algérien.


Les violations de cet accord sont régulièrement monitorées et rapportées par la Minurso, la force d'interposition onusienne au Sahara Occidental.


Dans son dernier rapport finalisé le 23 septembre et distribué le 2 octobre aux membres du Conseil de sécurité, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a indiqué que les mécanismes bilatéraux de travail et de coordination proposés avec chacune des parties se sont poursuivis, avec cependant une différence qu’il souligne dans son rapport : « Les FAR ont participé au dialogue pour résoudre les violations de l'accord militaire n ° 1 et traiter les violations potentielles avant qu'elles ne soient officialisées », tandis que « les dirigeants militaires du Front Polisario n'ont pas encore participé au mécanisme de coordination bilatérale, malgré l'accord de principe sur sa création en octobre 2019 ». Le chef de l’ONU regrette ainsi que « l'interaction avec les forces militaires du Front Polisario se limite donc à la liaison locale avec les sites des équipes de la Minurso et le Bureau de liaison de la Mission à Tindouf  ». Aussi, relève Guterres, « Il y a eu une augmentation significative des violations non résolues du Front Polisario ».


Si la situation à Guerguerat était restée calme, d’octobre 2019 à mars 2020, «  avec seulement des manifestations sporadiques qui n'ont pas affecté le flux du trafic commercial et civil », note le rapport, elle devait basculer plus tard jusqu’à l’obstruction du corridor qui mène à la Mauritanie débutée en octobre dernier et dont Rabat a mis un terme par une action militaire le 12-13 novembre.


L’ONU avait noté auparavant qu’entre le 1er septembre 2019 et le 31 août 2020, la Mission a observé un total de 61 violations - 20 générales et 41 à la liberté de mouvement - commises par les parties, 8 par l'Armée royale marocaine (7 générales et 1 à la liberté de mouvement) et 53 par les forces militaires du Front Polisario (13 général et 40 liberté de mouvement). Celles-ci s'ajoutaient aux neuf violations de longue date non résolues par les FAR, dont l'une a été ajoutée en juillet 2020 et une autre réintégrée en août 2020 après son retrait en février. Les quatre violations de longue date commises par les forces militaires du Front Polisario restent également sans réponse.


 Pose de pierres, réactivation de postes et incursion reprochés au Maroc

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