n°508.L’Iran au G7: un coup d’épée dans l’eau?

La visite impromptue du ministre iranien des affaires étrangères Javad Zarif à Biarritz lors du G7 est apparue pendant deux jours comme l’unique résultat tangible d’un sommet dont le seul succès a consisté à éviter toute explosion de colère de Donald Trump, comme l’a cruellement noté la presse internationale. À l’issue de la rencontre, la diplomatie française s’est d’ailleurs félicitée d’avoir créé « les conditions d'une rencontre et donc d'un accord » entre le président des États-Unis et son homologue iranien Hassan Rohani.

Pour une fois, l’occupant de la Maison Blanche n’a pas contredit sur Twitter ce qu’il avait déclaré publiquement quelques heures auparavant (ou vice versa), à savoir qu’il existait « vraiment de bonnes chances » que les deux chefs d’État puissent se rencontrer prochainement pour résoudre leur différend sur l’accord nucléaire de 2015, que Washington a dénoncé, provoquant les rétorsions de Téhéran, qui a repris ses activités d’enrichissement d’uranium et fait peser la menace d’attaques sur les navires croisant dans le golfe Persique. Non, cette fois-ci, ce sont les Iraniens qui se sont chargés de souffler le chaud et le froid à 24 heures d’intervalle.