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n°490.Le Qatar sous la menace de l’affaire du Mondial 2022

16.07.2019 à 11 H 13 • Mis à jour le 16.07.2019 à 11 H 13 • Temps de lecture : 16 minutes
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Pour Doha, la Coupe du monde de football est un événement de portée stratégique. Mais le plus grand succès de la stratégie d’influence du Qatar par le sport est terni par la multiplication des affaires de corruption dans l’attribution des compétitions

Pour le Qatar, l’organisation de la Coupe du monde de football en 2022 n’est pas seulement une affaire de prestige et de gros sous. Elle est vitale, quasiment existentielle. Un échec et le petit émirat gazier révélera ce qu’il essaye de cacher : sa vulnérabilité dans un environnement régional où il est entouré d’ennemis, en particulier l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte, qui ont mis en place depuis le 5 juin 2017 un blocus contre lui et organisé son isolement, économique, diplomatique et politique.


Ils doivent donc se réjouir de la multiplication des affaires de corruption sportive impliquant le Qatar. Lesquelles tombent à point nommé puisqu’elles atteignent le cœur du pouvoir qatari au moment où il est le plus fragile.


Accusé depuis des années d’avoir acheté la Coupe du monde, l’émirat est en effet noyé depuis trois mois sous un nouveau torrent de soupçons. Il y a eu l’impact mondial du placement en garde à vue de Michel Platini, le 18 juin, dans l’affaire du Mondial 2022, la mise en examen pour corruption de Nasser al-Khelaïfi, patron du PSG et de la chaîne BeIN Sports, dans l’affaire des mondiaux d’athlétisme 2017, et le scoop du Sunday Times sur la prime secrète de 100 millions de dollars accordée par le Qatar à la Fifa si l’émirat obtenait le Mondial 2022, aux termes d’un contrat secret signé par le même Nasser al-Khelaïfi.


Il y a eu enfin les révélations par Mediapart et The Guardian de documents qui impliquent le directeur de cabinet de l’émir Tamim al-Thani dans la corruption présumée en marge des mondiaux d’athlétisme et montrent qu’il a été informé de « colis » distribués à six membres du Comité international olympique (CIO) pour tenter, sans succès, d’obtenir l’organisation des Jeux olympiques à Doha.


L’émir du Qatar Hamad al-Thani, son épouse la cheikha Moza et le président de la Fifa Sepp Blatter, lors de l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, le 2 décembre 2010, à Zurich. © Reuters


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