Le Maroc et l’Angola tournent la page conflictuelle de l’ère Dos Santos

n°327.Le Maroc et l’Angola tournent la page conflictuelle de l’ère Dos Santos

16.07.2018 à 13 H 57 • Mis à jour le 16.07.2018 à 13 H 58 • Temps de lecture : 11 minutes
Par Kenza Filali

Fin politicien à la poigne de fer, le dictateur marxiste José Eduardo Dos Santos a réussi à diriger sans partage l'Angola pendant 38 ans. Son départ a permis à Rabat d’ouvrir de nouvelles perspectives de coopération avec ce géant pétrolier lusophone, jusqu’ici un de ses plus irréductibles ennemis sur le continent. La diplomatie s'y emploie pour cicatriser les plaies du passé et envisager un partenariat multiforme

Sous le crépitement des flashs, une poignée de main inattendue entre Nasser Bourita et son homologue angolais Georges Rebelo Pinto Chikoti est venue marquer le 18 juin 2017, au siège du ministère des Affaires étrangères, un nouveau tournant dans les relations tumultueuses entre Rabat et Luanda.

Une première et une percée du Maroc en Afrique australe auprès d’un pays toujours considéré comme hostile par le royaume, mais dont la nouvelle doctrine diplomatique prône avant tout le pragmatisme avec les Etats africains à fort potentiel.

Un an plus tard, ce premier pas a été suivi d’enjambées plutôt spectaculaires. le 12 juillet, lors d’un point de presse à l’issue de sa rencontre avec son homologue Manuel Domingos Augusto, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a annoncé des « échéances bilatérales de grande importance » qui, selon Telquel.ma, « sont prévues dans les semaines à venir ».