n°532.Irak: le cri d’une jeunesse abandonnée
Qui sont-ils et qui les dirige ? Personne ne le sait avec certitude mais, depuis vendredi, ils se sont embusqués dans les rues de Bagdad pour tuer, froidement et méthodiquement, visant à la tête et choisissant bien leurs cibles parmi les manifestants. Certains d’entre eux accusent sur les réseaux sociaux les tireurs d’élite de la police, d’autres les cellules dormantes de l’État islamique. D’autres, plus nombreux, désignent les hommes des milices pro-iraniennes qui maillent désormais tout le territoire irakien et que l’on a déjà vus tirer sur la foule. Aucune certitude mais cette entrée en scène des snipers témoigne bien que l’Irak est happé dans une spirale de violence de plus en plus incontrôlable.
Selon divers bilans, dont celui du ministère irakien de la santé et de l’agence Reuters, on comptait ce dimanche 6 octobre plus de 100 tués, dont bon nombre par balles, et quelque 4 000 blessés. La plupart des décès ont été recensés au cours des dernières 48 heures. À l’exception de quelques policiers, les victimes sont de jeunes chiites – les sunnites et les Kurdes ne participent pas aux manifestations – qui, désespérés par une absence totale d’avenir, sont descendus mardi dans les rues de la capitale, puis des villes, grandes et petites, du sud du pays. Ce dimanche, c’est la grande banlieue chiite de Sadr City, près de Bagdad, qui était à feu et à sang.
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