n°449.En France, le «secret défense» brandi contre le journalisme
C’est une déclaration de guerre contre le journalisme et l’information libre des citoyens. Deux journalistes, animateurs du collectif Disclose à l’origine de révélations sur l’emploi massif d’armes françaises dans la guerre au Yémen, qui fait depuis 2015 d’innombrables victimes civiles, sont convoqués par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour « compromission du secret de la défense nationale ».
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris à la suite d'une plainte déposée par le ministère des armées, selon une source judiciaire.
Geoffrey Livolsi et Mathias Destal doivent être entendus, en mai prochain, par des enquêteurs du service de renseignement intérieur sous le statut de « suspects libres », selon la convocation dont ils ont été les destinataires. L’officier de police précise dans cette même convocation que le délit reproché aux journalistes est « puni d’une peine d’emprisonnement », en l’occurrence cinq ans de prison (et 75 000 euros d’amendes).
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