n°180.En Arabie saoudite, « la démocratie est un crime »
« Vivre en Arabie saoudite, c’est d’abord savoir se taire. Affirmer en public ou sur les réseaux sociaux que vous êtes hostile à la guerre menée par le royaume au Yémen, ou manifester un doute au sujet de l’embargo infligé par l’Arabie saoudite et ses alliés au Qatar peut vous conduire en prison pour cinq à dix ans, en vertu de la loi antiterroriste, de la loi sur la cybercriminalité ou d’un décret de 2011 interdisant les rassemblements publics. » Il y a cinq ans, Yahya Assiri, était un jeune officier de l’armée de l’air saoudienne, riche et prometteur. Le jour, il travaillait aux contrats d’achats d’armes et d’équipements militaires du royaume. La nuit il débattait sous pseudonyme, sur Internet, de l’absence totale de démocratie dans son pays et de la situation désastreuse des droits de l’homme – et de la femme.
Désormais exilé au Royaume Uni, où il vient d’obtenir il y a deux mois l’asile politique, il dirige, depuis un modeste logement social, l’organisation Al-Qst – « Justice », en arabe coranique –, dont le site a déjà 42 000 usagers assidus. Il projette de mettre sur pied, à partir de cette initiative à laquelle ne travaillent que des compatriotes, une puissante organisation de la société civile saoudienne, en mesure de défendre les droits de l’homme et la démocratie, dont il est devenu un partisan ardent.
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