S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk

Connectez-vous

ou

Abonnez-vous !
80 DH

1 mois
Découvrir les offres
En clair

n°467.En Algérie, le pouvoir maintient le pays dans l’impasse

06.06.2019 à 11 H 01 • Mis à jour le 06.06.2019 à 11 H 01 • Temps de lecture : 12 minutes
Par
Le pouvoir algérien a dû se résoudre à annuler l’impossible présidentielle du 4 juillet, mais il maintient le pays dans l’impasse en refusant de se plier au vœu de démocratie du peuple. Ce dernier renchérit dans la contestation, après la mort du militant mozabite Kamel Eddine Fekhar

Pour la deuxième fois de l’année et en l’espace de quelques semaines, une grande première dans l’histoire du pays, l’élection présidentielle est annulée en Algérie. Après celle du 18 avril qui devait consacrer pour un cinquième mandat un président fantôme, au seuil de sa vie et depuis déchu par le peuple, c’est au tour de celle du 4 juillet. Il est «  impossible » de l’organiser, a fini par admettre le Conseil constitutionneldans un communiqué, dimanche 2 juin, faute de candidatures. À un mois de sa tenue, seuls deux illustres inconnus – Abdelhakim Hamadi, un ingénieur en mécanique, et Hamid Touahri, un vétérinaire – étaient candidats.


Le Conseil constitutionnel a aussi concédé que les conditions d’une élection transparente n’étaient pas réunies : « Il y a lieu de réunir les conditions adéquates pour l’organisation de cette élection dans la transparence et la neutralité en vue de préserver les institutions constitutionnelles qui concourent à la réalisation des aspirations du peuple souverain. »


Cette annulation n’est pas une surprise, tant le scrutin apparaissait chaque jour plus improbable. Considéré comme illégitime, il était massivement rejeté par la rue mais aussi par des magistrats et des maires, indispensables pour l’organisation d’une telle élection. Aucune personnalité d’envergure n’a d’ailleurs osé se lancer dans la course minée, les partis de la coalition au pouvoir ou d’opposition eux-mêmes renonçant à envoyer un candidat. Cette annulation est un échec total pour le pouvoir algérien, en particulier pour le nouvel homme fort de l’Algérie, le général Ahmed Gaïd Salah, le presque octogénaire chef d’état-major de l’armée, qui a pris la main sur la transition et, de fait, le pouvoir.

Abonnez-vous pour continuer la lecture

à partir de 40 dh par mois

(facturé annuellement)

Choisir une offre

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.

Par
En partenariat avec Mediapart
Le Desk En clair