En clair
A sept mois de la fin de son mandat, le ministre de la Santé Houcine El Ouardi se lance dans une dernière réforme : la PMA. MAP
n°25.El Ouardi bataillera-t-il pour l’accès au médicament anti-VIH Dolutegravir?
Derrière le nom barbare de ce médicament se cache le traitement anti-rétroviral le plus efficace sur le marché. L’OMS l’a consacré en décembre 2015 en recommandant sa prise en première ligne, dès la détection du virus. Ce médicament encore très cher présente des avantages certains : sans effet secondaire, en prise unique, la molécule neutralise la charge virale et donc la possibilité de transmission.
C’est le laboratoire britannique ViiV qui détient son brevet et le commercialise en Amérique et en Europe de l’Ouest. Aux Etats-Unis, il est vendu à la modique somme de 14000 $ par patient et par an. Deux ONG marocaines, ITPC Mena, et l’ALCS militent auprès du ministère d'El Hossein El Ouardi pour que ce médicament, le Dolutegravir, arrive sur le marché marocain au prix le plus bas. Or le Maroc est exclu d’une liste de 121 pays ayant obtenu du laboratoire une licence volontaire, autorisant un génériqueur de commercialiser la molécule à un prix très compétitif, 44 $ pour le moins cher d’entre eux. ViiV a accordé cette licence à l’ensemble du continent africain, où la prévalence du virus est dramatique, à l’exception de 4 pays : le Maroc mais aussi la Tunisie, l’Algérie et la Libye. Aucun génériqueur fabriquant sous licence n’aura le doit de vendre dans ces quatre pays que ViiV considère comme un territoire commercial.
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