n°516.Algérie: l’armée passe en force pour organiser une élection présidentielle
C’est le retour des disparus ! On avait oublié ces derniers mois les derniers restes de pouvoir civil en Algérie, tant l'omniprésence du général Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée, suffisait à incarner la réalité du régime algérien depuis la mise à l'écart de Bouteflika en avril dernier. Or après des semaines de silence, revoici le président « post-intérimaire » Abdelkader Bensalah, le premier ministre Nouredine Bedoui et des ministres dont chaque sortie publique provoque la fureur des foules. Revoici même l'Assemblée nationale, instance mise en sommeil depuis le printemps dernier, et tout à coup convoquée en urgence pour adopter à la hussarde deux projets de loi.
De quoi s'agit-il ? Après sept mois de révolution algérienne et d'un soulèvement populaire qui, depuis février, ne faiblit pas, l'armée, ultime centre nerveux du régime, a décidé de passer en force en exigeant une élection présidentielle « dans les plus brefs délais ». Depuis la fin du mois d'août, le général Gaïd Salah l'a dit à trois reprises en haussant le ton : il s'agit de convoquer le corps électoral le 15 septembre pour qu'une élection présidentielle se tienne dans les 90 jours, soit début décembre.
Abonnez-vous pour continuer la lecture
à partir de 40 dh par mois
(facturé annuellement)
Choisir une offreLe Desk a été le premier à révéler
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.


