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Débat

Quand Rachid Benzine dialogue avec une rabbin sur la laïcité

17.12.2017 à 22 H 36 • Mis à jour le 17.12.2017 à 22 H 36 • Temps de lecture : 12 minutes
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L’islamologue Rachid Benzine et la rabbin Delphine Horvilleur, deux figures intellectuelles hétérodoxes qui tiennent ensemble la foi et la liberté de penser, proposent un échange sur les manières d’être juif et musulman, qui permet aussi de repenser la façon d’être laïque

Le sociologue, philosophe et éditeur Jean-Louis Schlegel a organisé un dialogue, publié par les éditions du Seuil, entre l’islamologue Rachid Benzine et la rabbin Delphine Horvilleur, deux figures intellectuelles hétérodoxes qui tiennent ensemble la croyance et la critique du dogme, la foi et la liberté de penser. Les Mille et Une Façons d’être juif ou musulman qui ressortent de cet échange permettent de rappeler quelques évidences, de confronter le moment historique dans lequel se trouvent l’islam et le judaïsme et de faire émerger un contre-discours précis vis-à-vis des crispations orthodoxes et des dérives intégristes.


Convaincus que leurs deux « Livres » (ensemble de livres pour la Bible, commentés par le Talmud, livre unique pour le Coran) non seulement n’étaient pas étrangers l’un à l’autre mais « ne pouvaient pas l’être », et qu’il importait de faire dialoguer leurs textes et leurs traditions de lecture, Delphine Horvilleur, l’une des trois seules rabbins de France, officiant dans un courant libéral beaucoup moins fort en France qu’ailleurs, et Rachid Benzine, islamologue inscrit lui aussi dans un positionnement minoritaire et libéral, même si ce terme n’a pas de sens institué en islam et que lui-même ne dirige pas la prière, ont voulu confronter leurs savoirs et leurs pratiques.


Avec trois objectifs essentiels. D’abord « démonter, en la démontrant, l’idolâtrie de la lettre » et combattre ainsi des discours fondamentalistes qui « font de l’immobilisme un slogan là où les textes encensent le mouvement ». Ensuite, témoigner que « moins il y a de vie intérieure, plus il y a de démonstrations de prosélytisme. Moins il y a d’ouverture aux autres, à l’universel, plus il y a d’enfermements communautaristes ». Enfin, montrer que le « débat religieux peut être fécond pour le débat national ».



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