n°599.Au Maroc, le cyber-espionnage des journalistes et militants
On est fin mai 2017. Peu après la grande manifestation du 18 mai en pleine grève générale dans la ville d’Al Hoceima, Rabat a donné le feu vert à la vague de répression qui s’est abattue sur la région du Rif, suite au mouvement du Hirak qui a secoué le nord du pays. Apprenant des erreurs du mouvement du 20 février, notamment en termes d’organisation et de confidentialité, les leaders du Hirak s'organisaient encore pour résister et maintenir leur mouvement face aux dizaines de milliers d’agents des forces de l’ordre qui ont afflué vers la ville, et dont la mission était de pacifier la région et la nettoyer, coûte que coûte, de la contestation. Mais un danger plus invisible les guettait et les accompagnait, à même dans leurs planques dans les montagnes du Rif quand la répression devint insupportable. Ce danger, il était dans leurs téléphones. A l’époque, les leaders du mouvement avaient tous troqué leurs smartphones contre des appareils de vieille génération. Les téléphones GSM sans accès internet étaient réputés, parmi les militants, pour être « inespionnables ».
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