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n°514.Yémen: la guerre dans la guerre

09.09.2019 à 16 H 13 • Mis à jour le 09.09.2019 à 16 H 13 • Temps de lecture : 13 minutes
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En cherchant à s’emparer de la ville d’Aden, transformée en champ de bataille, les séparatistes du Sud ouvrent un second front et disloquent l’alliance contre les houthis. Washington rebat aussi les cartes en annonçant négocier avec les rebelles

On ne sait plus qui contrôle Aden. Après un mois de combat entre les troupes de la coalition conduite par l’Arabie saoudite et les forces séparatistes du sud Yémen, qui ont transformé le grand port de la péninsule arabique en un champ de bataille, le chaos a saisi la ville. Même si les affrontements ont baissé en intensité, on se bat encore dans certaines rues, au centre-ville comme à la périphérie, l’un et l’autre désormais maillés de checkpoints, sans compter les bombardements de l’aviation saoudienne, qui n’épargnent même pas les hôpitaux.


En dépit de la situation catastrophique, la plupart des organisations humanitaires ont dû être évacuées par la mer. «  Il est difficile à l’heure actuelle de savoir quels groupes contrôlent quels quartiers d’Aden. La zone de l’aéroport est fermée et le risque de se retrouver piégés par les combats est réel  », indiquait il y a quelques jours Caroline Seguin, responsable des programmes Médecins sans frontières (MSF) au Yémen, et actuellement à Aden.


Depuis quatre ans, les forces loyales au « président » Abd Rabbo Mansour Hadi (il vit en exil à Riyad), soutenues par l’Arabie saoudite, et le mouvement séparatiste du sud Yémen, appuyé par les Émirats arabes unis, étaient théoriquement alliés contre les rebelles houthis qui contrôlent Sanaa et d’importants territoires au nord et à l’ouest du pays.


Mais, début août, tout change. Deux attentats, visant un checkpoint et une caserne, tuent une cinquantaine de soldats et de policiers, appartenant à la force dite de la « Ceinture de sécurité ». Celle-ci dépend de la principale organisation séparatiste, le Conseil de transition du Sud (CTS). Elle est aussi entraînée et équipée par les Émirats arabes unis, qui, selon les déclarations faites en juillet par un haut responsable d’Abou Dhabi, pourraient compter jusqu’à 90 000 hommes, ce qui est considérable à l’échelle yéménite.

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