IsraëlPour sauver son poste, Netanyahou s’allie avec le pire de l’extrême droite israélienne
S’il en était encore besoin, Benjamin Netanyahou vient de prouver une nouvelle fois qu’il était prêt à toutes les alliances et à toutes les compromissions avec l’extrême droite la plus radicale pour se maintenir au pouvoir. Le premier ministre israélien ne s’est pas contenté d’observer les manœuvres des petits partis extrémistes dans la perspective des élections législatives du 9 avril 2019, il a pris une part active dans leur rassemblement en les poussant à passer un accord et en leur promettant par avance des ministères. Ce faisant, il a réintroduit dans le jeu électoral et offert des perspectives à Force juive, un parti dont l’incarnation précédente avait été interdite de concourir aux élections de 1988, car jugée trop raciste et trop peu démocratique, et dont certains des membres sont interdits d’entrée sur le sol des États-Unis pour soupçon de terrorisme.
Depuis plusieurs semaines, Netanyahou est en difficulté face au scrutin à venir, qu’il a lui-même convoqué en espérant l’emporter haut la main. Il doit faire face à un nouveau venu, l’ancien général Benny Gantz, qui surfe sur son image d’ancien patron de l’armée israélienne et qui vient de s’allier avec les centristes de Yaïr Lapid. Ce nouveau partenariat, intervenu à la veille du dépôt des listes électorales jeudi 21 février, représente une sérieuse menace pour le premier ministre : pas tant dans les idées du tandem, qui demeurent assez vagues, que dans son positionnement au centre-droit de l’échiquier politique, à la place autrefois occupée par les conservateurs du Likoud avant que Netanyahou ne pousse les gaz à droite toute dans les années 2000.
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