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France
Fusillade à Strasbourg, au moins 4 morts, une enquête pour terrorisme ouverte

11.12.2018 à 23 H 29 • Mis à jour le 12.12.2018 à 12 H 35 • Temps de lecture : 2 minutes
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Une fusillade a fait au moins quatre morts et une dizaine de blessés mardi soir dans le centre ville de Strasbourg, dans l’est de la France. L'auteur présumé, fiché S et âgé de 29 ans, devait être interpellé le matin même dans une affaire de tentative de meurtre et d’extorsion. Blessé, le suspect était toujours introuvable à minuit

Un homme a ouvert le feu dans le centre de Strasbourg, mardi 11 décembre peu avant 20 heures, rue des Orfèvres, à proximité du marché de Noël. Au moins quatre personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées, selon un bilan encore provisoire.


Le tireur « a été identifié », selon la préfecture du Bas-Rhin, mais il est encore en fuite. L’individu fait l’objet d’une fiche S, a précisé la préfecture. En début de soirée, la police a évoqué une « piste terroriste », puis la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête.


Selon les informations du journal Le Monde, le tireur est né en 1989 à Strasbourg. Il était suivi par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il aurait utilisé un pistolet automatique sur au moins trois lieux. Un militaire de l'opération « Sentinelle » a été blessé à la main lors d'échanges de coups de feu.


Selon BFM-TV, le domicile du tireur présumé avait fait l'objet d'une perquisition ce matin dans le cadre d'une enquête pour braquage.


Le « plan blanc » a été activé au CHU de Strasbourg. Des lits ont été libérés pour accueillir les victimes. « Un point de regroupement des victimes est installé place Kléber », la principale place de la vieille ville, et une « cellule d'urgence médico-psychologique ouverte » sur une place voisine, a annoncé la préfecture du Bas-Rhin.


Le président de la République française a décidé d'écourter une réunion en cours avec des parlementaires de la majorité pour suivre la situation. Il a demandé au ministre de l’intérieur de se rendre sur place. « Nos services de sécurité et secours sont mobilisés », affirme sur Twitter Christophe Castaner, actuellement au centre de veille du ministère, avec le directeur général de la sécurité intérieure Laurent Nuñez.


Le Parlement européen, actuellement en session, a été fermé.


Hier soir, le tueur était toujours dans la nature. La mairie de la ville a appelé les habitants à « rester chez eux ». La préfecture a « invité » notamment les « personnes résidant dans le quartier de Neudorf et du parc de l’Etoile » à rester confinées. Dans la soirée, plusieurs médias annonçaient que la fusillade avait fait quatre morts. Tard dans la nuit, le ministère de l'intérieur faisait état d'un bilan de quatre morts, treize blessés et cinq en urgence absolue.


La ville de Strasbourg fait l'objet en ce moment d'un quadrillage renforcé. Demain mercredi, les manifestations seront interdites par les préfets afin de permettre aux forces de l'ordre de « se mobiliser totalement », ajoute Christophe Castaner.


Selon le ministère de l'Intérieur, « nous sommes actuellement en posture vigipirate renforcée ». La France est en « urgence attentat ». Des "contrôles renforcés aux frontières" vont être mis en place, selon Castaner.

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