n°303.Moyen-Orient: Netanyahou a les mains libres face à l’Iran
Semaine de tous les risques pour le Moyen-Orient, semaine historique pour l’aventurisme politique et militaire de Benjamin Netanyahou. Six jours avant le transfert officiel, lundi, de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, qui constituera pour lui une victoire diplomatique majeure, le chef du gouvernement israélien a remporté mardi 8 mai un autre succès capital. En annonçant qu’il avait décidé de quitter l’accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015 entre la République islamique et les « 5+1 » (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni + Allemagne), Donald Trump a offert à son « ami Bibi » le cadeau stratégique que le premier ministre d’Israël attendait depuis près de dix ans : l’endossement public par Washington de sa détestation de l’Iran.
Et les conséquences de cet appui décisif des États-Unis à la politique de Netanyahou ont été spectaculaires dès mercredi 9 mai : l’aviation israélienne a lancé une frappe massive sur plusieurs dizaines de cibles iraniennes en Syrie, visant la majeure partie des installations militaires de la République islamique sur le sol syrien.
Cette frappe de grande ampleur, dont Moscou et Damas avaient été avertis, répondait à des tirs de roquette iraniens lancés, selon l’armée israélienne, par les Gardiens de la révolution iraniens depuis les régions de Damas et Quneitra contre le plateau du Golan occupé par Israël. Aucune de ces roquettes n’a atteint son but. Quatre ont été détruites en plein vol par les missiles antimissiles israéliens. Les autres ont explosé en territoire syrien. Il s’agissait de l’attaque israélienne la plus importante contre la Syrie depuis la signature entre les deux pays de l’accord de désengagement de mai 1974.
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