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InternationalErdogan déclenche une Blitzkrieg électorale en Turquie

21.04.2018 à 00 H 54 • Mis à jour le 21.04.2018 à 00 H 54 • Temps de lecture : 13 minutes
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Le président turc a décidé de prendre ses adversaires politiques à la gorge en avançant au 24 juin les élections législatives et présidentielle initialement prévues pour novembre 2019. En cas de victoire, il pourra pleinement mettre en œuvre les pouvoirs exorbitants conférés au chef de l’État par la dernière réforme constitutionnelle

Les Turcs viennent d’assister à un bien étrange manège. Mardi, le leader d’extrême droite Devlet Bahçeli, chef d’un Parti de l’action nationaliste (MHP) rallié à la cause du président Recep Tayyip Erdogan depuis la tentative manquée de coup d’État du 15 juillet 2016, s’est présenté devant son groupe parlementaire avec une idée.


Le peuple turc a adopté par référendum le 16 avril 2017 une réforme constitutionnelle qui concentre une bonne partie des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires entre les mains du président. Cette réforme n’entrera pleinement en vigueur qu’après l’organisation d’élections législatives et présidentielle simultanées, prévues pour le 3 novembre 2019. Mais pourquoi attendre jusque-là ?


« Envoyer le peuple turc aux urnes le 26 août 2018 avec un esprit de victoire renouvelé pour élire le président et les députés, donner aux ennemis de la Turquie la leçon qu’ils méritent est la voie la plus raisonnable, la plus démocratique et la plus sage », a affirmé Bahçeli, proposant pour le scrutin une date fétiche des nationalistes turcs, celle de l’anniversaire de la bataille de Manzikert (1071), qui marque l’entrée des Turcs seldjoukides en Anatolie.


Le vieux chef Loup gris (du nom du mouvement des Foyers idéalistes cofondé par Bahçeli) a justifié sa proposition par la difficulté pour la Turquie de « tenir jusqu’au 3 novembre 2019 » dans un contexte de turbulences géopolitiques – il a évoqué « un changement dans les relations avec les États-Unis, la France et le Royaume-Uni » – et de probable remise en cause des équilibres politiques nationaux à l’occasion des élections locales, prévues pour le 31 mars 2019. « On ne sait pas avec certitude quels seront les interlocuteurs après les municipales », a estimé Bahçeli, après avoir souligné qu’il était « essentiel pour la survie de la Turquie de protéger l’alliance présidentielle ».

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