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Viols
Tariq Ramadan placé en garde à vue en France et lâché par le Qatar

31.01.2018 à 14 H 20 • Mis à jour le 31.01.2018 à 14 H 20 • Temps de lecture : 1 minutes
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Visé par deux plaintes pour viol, l’islamologue suisse Tariq Ramadan a été placé en garde à vue, ce 31 janvier, selon l’AFP. Son interrogatoire est mené par les enquêteurs de la 2e DPJ de la police parisienne. La garde à vue peut durer 48 heures. Ensuite il peut repartir libre, être mis en examen ou placé sous le statut de témoin assisté.


Les deux plaintes ont été déposées à la fin d’octobre 2017, à la suite de l’affaire Weinstein et la campagne # BalanceTonPorc en France. La première l’a été par Henda Ayari, une ex-salafiste reconvertie dans le militantisme féministe et laïque. Elle accusait Ramadan d’« utiliser l’islam pour assouvir ses pulsions sexuelles » de l’avoir violée à Paris en 2012 dans un hôtel. « Il s'est littéralement jeté sur moi comme une bête sauvage…, m'a étranglée… J'ai vraiment cru mourir. J'étais certaine ce soir que si je continuais à le repousser il me tuerait », a-t-elle raconté.


Quelques jours plus tard, une seconde plainte était déposée. Selon la plaignante âgée d'une quarantaine d'années, l’universitaire lui avait donné rendez-vous après avoir correspondu via les réseaux sociaux –un processus qu’avait déjà évoqué la première victime. Après quelques minutes, l'islamologue suisse, devenu très agressif et d’une grande violence, aurait abusé d'elle.


A l’époque, Tariq Ramadan, qui a toujours réfuté ces accusations, avait dénoncé sur son compte twitter : « Un climat délétère… De tous les bords, de façon anonyme ou pas, on lit des commentaires excessifs, racistes, antisémites, islamophobes, irrespectueux à l'endroit des femmes etc. Depuis plus de 30 ans, j'appelle à la mesure, à l'écoute, au dialogue respectueux et à l'intelligence ouverte et critique. » Et disait faire « confiance à la justice ».


A la suite de ces plaintes, l’université d’Oxford l’avait mis en congé. De plus, le Qatar ne souhaiterait plus la venue de Tariq Ramadan, coupable de nuire à l'image de l'émirat. « Comme à son habitude, le Qatar ne confirme ni n'infirme l'information. Mais la rupture a été brutale », affirme un chercheur, spécialiste des pays du Golfe, de retour de Doha.

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