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Plus de 42% des détenus sont placés en détention préventive (DGAPR)

26.04.2017 à 20 H 04 • Mis à jour le 26.04.2017 à 20 H 04 • Temps de lecture : 2 minutes
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Les détenus placés en détention préventive représentent plus de 42 % de l'ensemble de la population carcérale, a indiqué Mustapha Al-Karafi, de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR).

Intervenant lors d’une table ronde organisée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), mardi soir à Rabat, sous le thème La détention préventive et les alternatives possibles, Al-Karafi a souligné que la détention préventive constitue la première cause de la surpopulation carcérale, appelant à trouver des alternatives pour éviter les problèmes y afférents.

De son côté, le président de l'association nationale des jeunes avocats du Maroc, Mohamed Lahbib Bencheikh s’est arrêté sur les données alarmants sur la détention préventive, "qui ne constitue plus une mesure à caractère exceptionnel, tel que stipulé par la loi".

Bencheikh a, dans ce sens, souligné la nécessité d’adopter des peines alternatives, comme les amendes, le travail d’intérêt général, la réparation des dommages et la réconciliation, tout en mettant l’accent sur le référentiel international en matière des droits de l’Homme et de traitement des détenus.

Pour sa part, le président de la Commission régionale des droits de l'Homme de Rabat-Kénitra, Abdelkader Azrii, a noté que le CNDH a déjà élaboré un rapport thématique sur les prisons et émis plusieurs recommandations, pour promouvoir la situation de cette catégorie et faire de la prison un espace de réforme et non de sanction.

Le substitut du procureur général du Roi près la Cour d'appel de Rabat, Mohamed Chantit a, quant à lui, évoqué la nature exceptionnelle de la détention préventive et les articles qui régissent son application dans le code de procédure pénale, mettant en exergue les motifs à caractère procédural et social derrière l’application de cette mesure.

Cette table ronde a été organisée à l’occasion de la commémoration par le CNDH et ses commissions régionales de la Journée africaine de la détention provisoire, décrétée suite à la Déclaration de Yaoundé (25 avril de chaque année).

La journée africaine de la détention provisoire a été décrétée par le Réseau des institutions nationales africaines des droits de l'Homme (RINADH) dans la Déclaration de Yaoundé du 23 octobre 2015, suite à sa dixième conférence bi-annuelle, tenue sur le thème Prohibition et prévention de la torture : les succès, les défis, les opportunités et le rôle des institutions nationales des droits de l'Homme.

La Déclaration de Yaoundé recommande de "contribuer à une réduction de l’usage excessif de la détention provisoire, y compris par la promotion des réformes juridiques et des politiques pénales sur "les alternatives à l'incarcération", "les interventions parajudiciaires", "la désignation d’avocats de garde au sein des postes de police" et "l'évaluation de la détention préventive".

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