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Justice
La Ligue des magistrats du Maroc s’insurge contre « l’ingérence » de la DGAPR dans le pouvoir judiciaire

08.08.2023 à 18 H 37 • Mis à jour le 08.08.2023 à 18 H 37 • Temps de lecture : 2 minutes
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« Surprise » et « étonnée  », la Ligue des magistrats du Maroc n’a pas tardé à réagir à ce qu’elle a considéré comme étant une « atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire » par la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). A la source de cette contestation de la part des magistrats : un communiqué diffusé hier lundi, où la DGAPR alertait sur le nombre croissant des détenus au royaume.


Si le communiqué de la délégation pénitentiaire ne comportait rien de nouveau, sauf évidemment les chiffres alarmants et encore en hausse sur la population carcérale, un point en particulier a suscité la colère des magistrats : la DGAPR « impute le problème de la surpopulation carcérale aux autorités judiciaires en raison notamment du nombre croissant des détentions », lit-on dans le communiqué de la Ligue des magistrats.


Dans ce communiqué diffusé quelques heures après celui de la DGAPR, la Ligue des magistrats a exprimé son « refus catégorique de toute intervention portant atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire, ou susceptible d’influer sur les décisions des juges ». Celles-ci, insiste l’association « ne visent que l’application stricte de la loi, y compris en ce qui concerne les poursuites en état d’arrestation ou en liberté ».


Et c'est justement cette stricte application de la loi que revendique «  le même public auquel la délégation a adressé son communiqué, et qui a toujours appelé à lutter contre la criminalité sans aucune clémence pour les criminels  », rappelle cette association des magistrats.


Nonobstant, et bien que l’application stricte de la loi soit sa première priorité, le pouvoir judiciaire « n’a jamais négligé les orientations de l’État (…) visant à faire de la détention une exception, non pas la règles », ajoute la Ligue des magistrats. Elle souligne, dans la même veine,  « les efforts fournis aussi bien par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire que par le Ministère public, afin de rationaliser les détentions  ».


Et alors que la DGAPR a estimé que le nombre augmentant des arrestations favorise « la délinquance » au sein des établissements pénitentiaires et entraîne « des difficultés au niveau de la gestion », la Ligue des magistrats a rappelé que c’est au Chef du gouvernement, « en tant que tutelle » et « interlocuteur unique »,  que la direction devrait s’adresser « pour demander plus de moyens financiers et logistiques ».


Enfin, la Ligue des magistrats a salué la réforme du Code pénal envisagée, et qui vise à introduire des peine alternative. Une initiative législative dont les magistrats appelle à « accélérer la mise en œuvre ».

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