Dispositifs médicaux: prix injustifiés et cafouillage administratif
Dans les pays jouissant d'une couverture médicale universelle, le malade peut se focaliser pleinement sur sa convalescence, libéré des contraintes financières. Au Maroc, même les citoyens protégés par l'Assurance maladie obligatoire (AMO) se trouvent confrontés à une double épreuve. Outre la lutte contre leur affection, ils doivent également s'alarmer d'une facture qui pourrait s'avérer prohibitive. Cette situation préoccupante s'explique par le coût des médicaments, surpassant parfois ceux en vigueur en France ou en Belgique, et par le prix des dispositifs médicaux. Ces derniers, bien qu'accessibles sur le marché, demeurent malheureusement hors de portée pour une majorité de la population. Les raisons de cette impasse sont nombreuses, et les solutions ne sont, hélas, pas aisément identifiables.
Une petite définition pour commencer : par dispositif médical (DM), on entend, selon la loi 84-12 régissant ce domaine, « tout instrument, appareil, équipement, matière, produit ou autre élément, qu'il soit utilisé seul ou en association ». Cette définition englobe également « les accessoires et les logiciels qui contribuent à son fonctionnement. Leur usage est spécifiquement destiné à des fins de diagnostic et/ou de thérapie, selon l'intention du fabricant ». Bref, un DM peut revêtir diverses formes, allant d'un objet aussi simple qu'une seringue à un équipement aussi sophistiqué qu'un appareil d'Imagerie par résonance magnétique (IRM).
Des dispositifs médicaux aux prix salés
Devant la variété des dispositifs médicaux, un constat fait l'unanimité parmi les professionnels de la santé, les dirigeants des caisses en charge de l'AMO, les citoyens, et les représentants des consommateurs : le prix de ces appareils reste considérablement élevé, même en le comparant à celui de pays développés dont le PIB par habitant surpasse de loin celui du Maroc.
« Le citoyen marocain paye les dispositifs médicaux à des prix exorbitants comparés à ceux d'autres pays, y compris les plus développés. C'est un fait, et l'État doit intervenir pour réguler ce secteur et mettre fin à cette injustice dont le prix est payé par le consommateur final », tonne Wadie Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC), contacté par Le Desk.
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