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Exploration
Le Canadien Trigon décroche sept permis de prospection minière dans la région de Tata

05.07.2023 à 17 H 54 • Mis à jour le 12.07.2023 à 23 H 16 • Temps de lecture : 3 minutes
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Trigon Metals vient de décrocher de nouveaux permis pour ses opérations d’exploration minière au Maroc. Les sept permis « exclusifs  » obtenus par la minière canadienne spécialisée dans l’exploration du cuivre et de l’argent, dans le cadre d'une réaffectation de permis d'exploration dans la région de Tata, permettront à la compagnie de mener des missions de prospection couvrant 112 km2 dans les montagnes d’Addana dans la même province, a précisé la société dans un communiqué.


Le Projet Addana est plus que prometteur pour la société. Il s’agit d’un « gisement polymétallique d'argent et de plomb situé dans une région qui a été exploitée pendant des centaines d'années », a fait savoir la société, précisant que de nombreux filons « à haute teneur  » sont visibles à la surface sur une zone de plus de 40 km de longueur.


« Les filons varient en longueur de 15 mètres à 2,5 kilomètres, avec une épaisseur générale d'environ 40 centimètres, souvent seulement quelques mètres, et pourraient potentiellement être exploités à ciel ouvert en utilisant des méthodes minières en vrac », a encore détaillé Trigon Metals.


Pour déterminer le potentiel de ce gisement, Trigon Metals s’est basée sur des données historiques, montrant que « l'exploitation minière historique était réalisée à l'aide d'outils à main jusqu'à une profondeur de 10 mètres ». Par ailleurs, des archives fiscales de la région ont également révélé que « des impôts étaient payés sur 600 tonnes par an de minerai brut extrait de la région ». Ces minerais sont répartis en trois catégories, à savoir Al Quifox (80 % de plomb et 1 200 grammes par tonne (g/t) d'argent), Amjoute (65 % de plomb et 750-900g/t d'argent), en plus de minerai de base (50 % de plomb et 600 g/t d'argent), ajoute la même source.


Ces données ont été confirmées par les analyses effectuées sur des échantillons prélevés par Trigon à partir de déchets miniers historiques. Le premier échantillon a ainsi affiché une teneur de 317g/t d’argent et de 22,6 % de plomb, alors que le deuxième a montré une concentration de 99g/t d’argent et 9,5 % de plomb. Quant au troisième échantillon, celui-là a montré un potentiel encore plus prometteur, avec une teneur de 564 g/t d’argent, 24,8 % de plomb et 5,3 % de zinc.


Ainsi, le Maroc s’avère à nouveau une mine d’or pour les acteurs mondiaux de l’extraction, comme l’a souligné Jed Richardson, président-directeur général de Trigon Metals.  « Le Projet Addana est un autre exemple du potentiel de projets de classe mondiale au Maroc. Les sept permis comportent de nombreuses exploitations minières artisanales qui témoignent de la présence de filons d'argent et de plomb. L'analyse des scories de la région révèle un potentiel de concentrations de cuivre, de zinc et de cobalt associées à l'argent et au plomb », a-t-il déclaré.



Et Trigon compte exploiter à fond ce potentiel. « Il est important de souligner que la zone couverte par le permis d'Addana est 14 fois plus grande que notre zone cible à Silver Hill (un autre projet de la minière au Maroc, et plus précisément dans la région de l’Anti-Atlas, ndlr) , et les exploitations minières historiques y sont beaucoup plus répandues », a fait savoir Richardson. Notons qu’avec l'obtention des permis en question, Trigon dispose de trois ans pour explorer. Les opérations de prospection devraient ainsi démarrer dans les six prochains mois, apprend-on de même source.


Il est tout de même à noter qu'il reste à confirmer que ces zones représentent des ressources ou réserves minérales. « Il est incertain que de futures explorations permettront de délimiter ces cibles en tant que ressource minérale ou réserve minérale », notifie la société. Ainsi, alors que Trigon développe les projets Addana et Silver Hill et en apprend davantage sur leur potentiel, « le conseil d'administration explorera différentes stratégies pour maximiser la valeur pour les actionnaires, notamment une scission des actifs marocains sous forme de dividende pour les actionnaires », conclut la société dans son communiqué.

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