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Diplomatie
Le Maroc a conditionné une réconciliation avec l’Espagne au départ de González Laya

19.04.2023 à 10 H 51 • Mis à jour le 19.04.2023 à 10 H 54 • Temps de lecture : 1 minutes
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En pleine crise ouverte avec Madrid, Rabat a exigé au gouvernement espagnol la destitution d’Arancha González Laya, à l’époque ministre des Affaires étrangères, révèle ce mercredi le pure-player madrilène El Confidencial. La demande a été formulée par l’ambassadrice marocaine à Madrid, Karima Benyaich, lors d’une « réunion secrète » tenue le 2 juillet 2021 avec son homologue espagnol dans la capitale marocaine, Ricardo Díez-Hochleitner, ajoute la même source. « Une semaine plus tard, le président [du gouvernement, ndlr] Pedro Sánchez l’a expulsée de son gouvernement », rappelle El Confidencial.


Le site d’informations a eu accès à une note d’information élaborée par le Centro national de Inteligencia, le service de renseignement espagnol, datant du 8 juillet 2021. « La réunion en question n’a pas été ébruitée […], étant donné que seuls quelques membres du Cabinet royal en étaient au courant », signale le CNI dans la note titrée « Maroc : situation de la crise bilatérale », remise au président Sánchez et plusieurs ministres.


« Le service secret espagnol ne précise en revanche pas que c’est lors de cette réunion que l’ambassadrice Benyaich a réclamé la tête de González Laya pour baliser le terrain de la réconciliation », indique El Confidencial, qui ajoute que les deux ambassadeurs ont refusé de commenter l’information. « Mais d’autres sources au fait de la réunion ont l’ont confirmée », assure le journal électronique.


Pour rappel, Rabat reprochait notamment à la diplomate en chef de Madrid son implication dans l'hospitalisation du leader du Polisario, Brahim Ghali, en Espagne. Une instruction judiciaire avait par la suite été ouverte, avant de voir Laya acquittée. 


Le 10 juillet 2021, Arancha González Laya est remplacée par José Manuel Albares, dans le cadre d’une large remaniement gouvernemental. « La ministre ne s’y attendait pas, c’était une surprise absolue », a confié à El Confidencial un fonctionnaire qui avait échangé avec González Laya le matin de sa destitution. 

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