ForêtsL’ANEF et l’AFD lancent « Ghabati – Hayati » doté d’une enveloppe de 100 M€
Un important programme de coopération internationale visant la gestion durable des forêts et des parcs nationaux du Maroc, le premier du genre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 » a été lancé, vendredi à Ifrane. Lancé par l'Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD), le programme « Ghabati – Hayati » (« Ma forêt, ma vie ») est doté d’un montant de 100 millions d’euros.
Il s'agit du premier programme de coopération internationale déployé dans le cadre de la stratégie "Forêts du Maroc 2020-2030 », selon l'ANEF qui organisait, le même jour, une série d’activités dans la province d’Ifrane, dans le cadre de la mise en œuvre de ladite stratégie et à l’occasion de la célébration de la journée internationale de lutte contre la désertification et la sécheresse.
Lors de cette journée, un protocole d’accord a été signé entre Expertise France (l’agence française interministérielle de coopération technique), l’AFD et l’ANEF en vue de favoriser les échanges d’expertises et d’ouvrir de nouvelles perspectives de partenariat au profit de l’ANEF avec l’Office Français de la Biodiversité, l’Office National des Forêts, la Réserve Naturelle de France et plusieurs parcs nationaux français.
Dans ce cadre, un projet-pilote d’un montant de 7,7 millions d’euros est programmé à l’échelle du Parc National d’Ifrane et sera cofinancé par le Royaume et le Fonds Français pour l’Environnement Mondial.
L'ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal a souligné que « cet accord permettra un financement à hauteur de 100 millions d’euros associé à un don de 3 millions d’euros pour aider à la reforestation et à l’équilibre entre la forêt et les besoins des populations locales », mettant l'accent sur la grande portée de cette initiative en ce sens que les forêts du Maroc représentent une partie très importante de la biodiversité de toute l’Afrique du nord avec ses nombreux espèces faunistiques et floristiques.
« Ces arbres centenaires qui nous entourent incarnent puissamment l’urgence à laquelle nous faisons face. Les cédraies de l’Atlas sont un symbole de la richesse naturelle du Maroc, elles abritent, à elles seules, 40 % de la biodiversité du pays », a-t-elle dit lors d'une allocution à cette occasion.
Et d’ajouter que « l’épisode de sécheresse historique que nous traversons cette année de part et d’autre de la Méditerranée, nous rappelle simultanément que cette vulnérabilité nous concerne tous et que la réponse ne peut être que collective ».
« Notre présence en ce jour emblématique de lutte contre la désertification et la sècheresse démontre notre volonté conjointe de créer des opportunités pour sauvegarder ce patrimoine naturel, et en faire le tremplin d’un développement résilient des territoires ruraux », a souligné Le Gal.
Par ailleurs, l’ANEF a procédé à la réintroduction dans le parc National d’Ifrane de quelques espèces menacées, à travers le lâcher de 25 mouflons à manchettes dont 3 munis de colliers GPS, de 12 gazelles de Cuvier et de 5 vautours de rüppell dotés de puces GPS.
Une visite a été aussi effectuée au périmètre de régénération du cèdre de l’Atlas sur 85 ha à la commune de Tigrigra, en présence d’une association sylvopastorale bénéficiaire de la convention de partenariat dans le cadre de la compensation des mises en défens.
Ont participé à cet évènement, notamment le directeur de l’Agence Française de Développement au Maroc, Mihoub Mezouaghi, la Directrice Générale Adjointe d’Expertise France, Rima Le Coguicet et le directeur général de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts, Abderrahim Houmy.
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