Covid-19Crise du tourisme: Nadia Fettah Alaoui répond aux critiques des professionnels
Tirant sa raison d’être de la liberté de mouvement, le tourisme a été paralysé par la pandémie. Une crise sans précédent qui touche un secteur vital pour le Royaume, qui a accueilli en 2019 13 millions de touristes - dont 50 % de MRE (Marocains résidents à l'étranger) . « Ça va être une véritable catastrophe », lâche, dépité, le patron du Golden Tulip, Rochdi El Bouab, qui préside aux destinées de la marque haut de gamme du groupe Louvre Hôtels depuis plus de quinze ans.
Une crise d’autant plus grave que le secteur emploie au Maroc, de manière directe, quelque 550 000 personnes et apporte annuellement 80 milliards de dirhams en devises. Une manne qui se réduit cette année comme une peau de chagrin. Selon une étude réalisée par Zoubir Bouhoute, directeur du Conseil provincial du tourisme de Ouarzazate, le Maroc perdra cette année 10,5 millions de touristes, 19 millions de nuitées et 75 milliards de dirhams de recettes. « Le problème, c’est qu’on n’a aucune visibilité sur la reprise de l’activité et sur l’ouverture des frontières au Maroc et celles des pays émetteurs. Entre temps, on risque de mettre la clé sous la porte », craint un voyagiste.
Une crainte que partage El Bouab : « La situation épidémique est grave. Vous pensez qu’un européen s’aventurerait au Maroc dès la réouverture des frontières ? Evidemment que non. Déjà chez eux, ils n’arrivent pas à circuler convenablement ».
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