FootballCAN U23: au bout de la nuit, les Lionceaux valident leur ticket pour Paris 2024

On aura tout vu lors de cette demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) des moins de 23 ans. De l’engagement, des buts, des belles combinaisons, les Lionceaux ont proposé de très belles choses ce soir face au Mali.

En se qualifiant pour la finale pour y affronter l'Égypte ce samedi à Rabat (21h), l’équipe nationale a aussi composté son ticket pour les Jeux Olympiques, l’été prochain à Paris. Une première depuis l’édition londonienne de 2012, fêtée comme il se doit avec les supporters qui ont répondu présents dans un Complexe Moulay Abdellah de Rabat, à guichets fermés.

Entame parfaite

Pour ce match contre le Mali, Issam Charaï a continué de faire confiance aux mêmes hommes. Exception faite pour Chadi Riad qui a gagné sa place de titulaire dans l’axe, les joueurs qui ont obtenu la qualification au second tour en étrillant (5-1) le Ghana la semaine dernière, ont tous été alignés d’entrée.

Tout logiquement, l’Mountakhab est resté sur les mêmes principes de jeu, avec des combinaisons au milieu et une liberté de placement de ses meilleurs éléments comme Saibari et El Khannouss pour semer le doute dans la défense malienne, qui craquera au bout de 14 minutes de jeu sur un but de Zakaria El Ouahdi, servi parfaitement après une combinaison de ses deux coéquipiers précédemment cités.

La suite de la mi-temps sera placée sous le signe de la maîtrise. Sans se précipiter et sans non plus tomber la facilité, l’équipe nationale olympique terminera la première mi-temps avec beaucoup de maturité et de patience. La défense sereine, n’a rien laissé passer. Les Maliens n’ont pas pu se créer d’occasions, en revanche, les Lionceaux pouvaient doubler la mise, sur une frappe de Begraoui, repoussée par Madou Diakité, le portier malien.

Mi-temps dans la douleur

Toute la maîtrise a disparu à la reprise. Au retour des vestiaires, les Lionceaux semblaient dépassés par l’enjeu, l’agressivité et le pressing des Maliens transcendés. Le doute s’installera dans les rangs marocains qui connaîtront beaucoup de flottement de la reprise à l’heure de jeu.

L’équipe nationale aura l’occasion de se mettre à l’abri, mais Ezzalzouli manquera le cadre. Au fil des minutes, la pression montait et les déchets se multiplieront du côté des Lionceaux qui ne pouvaient plus pratiquer leur jeu à cause du pressing très haut de l’adversaire, qui a clairement fait monter son bloc par rapport à la première période.

L’orgueil malien finira par payer à la 66^ème minute de jeu. D’une sublime frappe du plat du pied, Mamady Diambou trompera Alaa Bellaarouch, pour offrir un but égalisateur mérité pour les Aiglons. Le sélectionneur réagira enfin, après une longue période de flottement, pour effectuer quelques changements en attaque, avec notamment l’entrée d’Igmane pour remplacer Begraoui, et Oussama Targhaline, qui prendra la place de Bilal El Khannouss dans l’entrejeu.

Ces changements bien que tardifs apporteront un petit plus aux jeu des Lionceaux qui remettront le pied sur le ballon. Mais ce n’était que pour quelques minutes.

En manque d’inspiration, les Lionceaux perdront leur fougue aux profits de l’envie des Maliens qui se sont procurés des occasions en fin de match, sans pour autant se montrer efficaces.

Ticket au bout de la nuit

Le ticket pour Paris se jouera jusqu’au bout de la nuit. L’arbitre sifflera la reprise pour la première mi-temps des prolongations, sur le même tempo. Le Mali en confiance, entreprenant et agressif, et des Lionceaux attentistes, parfois même, passifs.

Après avoir géré comme ils ont pu la première période des prolongations, les Lionceaux sortiront les crocs lors de la seconde. Deux entrants, Younes Taha et Amani El Ouazzani feront la différence. Le premier adressera un centre sublime au second, qui a remplacé Igmane blessé, pour mettre le Complexe Moulay Abdellah en ébullition, à la 108^ème.

Les Aiglons ne lâcheront pas pour prendre une nouvelle fois le dessus sur l’équipe nationale, dominée dans les duels et dans tous les compartiments de jeu, et égaliser à la 116^e. Les Lionceaux reviendront à l’assaut pour aller chercher ce billet pour Paris 2024, en vain. La qualification s’est jouée aux penaltys.

Les Lionceaux transformeront quatre penaltys, les Maliens n’ont pas démérité sur le match, mais ont manqué deux tirs au but sous la pression des supporters. Le Maroc sera bien aux JO après s'être absenté lors des deux précédentes éditions, mais en attendant, il reste encore un titre à remporter, samedi prochain face à l’Égypte en finale.

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