Affaire ZLECAf: Mezouar accablé par l’ASMEX

RévélationsAffaire ZLECAf: Mezouar accablé par l’ASMEX

19.07.2019 à 05 H 22 • Mis à jour le 19.07.2019 à 05 H 48 • Temps de lecture : 8 minutes
Par Ali Amar

Salaheddine Mezouar, président de la CGEM lors de son point presse le 18 juillet 2019 au siège du patronat à Casablanca. LE DESK

Le président de la CGEM a tenté de minimiser la crise politico-diplomatique déclenchée par les propos désastreux pour les intérêts du Maroc exprimés au nom du patronat par son « Monsieur Afrique » au sujet de la Zone de libre échange continentale (ZLECAf). Tenue secrète, une lettre qui lui a été adressée le 12 juillet et transmise au chef du gouvernement par l’Association des exportateurs révèle pourtant l’ampleur des dégâts et lui demande des comptes...…

Une affaire « amplifiée », des « choses hallucinantes », c’est par ces termes que Salaheddine Mezouar a qualifié les réactions suscitées par les propos tenus par Mohamed Laâziz Kadiri, président de la commission Diplomatie économique, Afrique et Sud-Sud à la CGEM, qui dans des déclarations au 360, jugées « inappropriées et maladroites » en haut lieu, a émis des réserves sur la nouvelle Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf), et ce au nom du patronat.

Une position, selon nos sources, qui a fait sonner tous les carillons du pouvoir à Rabat, mais dont le président Mezouar a voulu minimiser la portée désastreuse lors du point de presse organisé en urgence le 18 juillet au siège de la CGEM suite à la démission du vice-président général, Faïçal Mekouar.

Un simple « dérapage » selon Mezouar

Pour éteindre l’incendie de cette affaire aux remous diplomatiques encore insondables, Mezouar a simplement déclaré qu’une « mise au point a été faite avec la personne sur ses déclarations », les qualifiant « d’opinions personnelles », les « positions officielles de la CGEM concernant tous les sujets étant portées par le président et le vice-président général », a-t-il martelé pour se justifier.