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ReportageA Caracas, on craint le bain de sang. Maduro réprime et résiste

24.02.2019 à 13 H 46 • Mis à jour le 24.02.2019 à 13 H 46 • Temps de lecture : 8 minutes
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Devant un gouvernement inflexible, l’opposition n’est pas parvenue samedi à briser le pouvoir maduriste, mais les fissures se multiplient. La journée s'est achevée sur un bilan de plusieurs morts et de nombreux blessés. L’aide humanitaire de l’opposition ne semble pas avoir franchi la frontière. Dans la capitale et les autres villes du pays, les deux adversaires se sont une nouvelle fois confrontés par marches interposées

Caracas (Venezuela), de notre envoyé spécial.- Deux camions brûlent sur l’un des ponts qui relient la Colombie au Venezuela ce samedi 23 février. Les images des journalistes sur place s’arrêtent sur l’épaisse fumée noire qui se dégage de l’un d’entre eux. Un véhicule est complètement détruit. L’aide humanitaire qu’il transportait est partie en fumée alors que des gaz lacrymogènes sont lancés à destination des manifestants. L’opposition y voit le symbole de l’égoïsme du gouvernement vénézuélien et tient pour responsables les forces de l’ordre. Les médias proches du gouvernement de Nicolás Maduro développent, eux, une tout autre version : ce serait des «  groupes violents de l’opposition qui ont incendié les camions avec des cocktails Molotov » afin de pouvoir accuser le pouvoir chaviste.


Tout au long de la journée, la tension était à son maximum aux frontières terrestres que le Venezuela partage avec la Colombie et le Brésil. Juan Guaidó, le président de l’Assemblée nationale gagnée par l’opposition, mais privée de pouvoir, avait assuré que les médicaments et les aliments envoyés en particulier par les États-Unis, passeraient « si o si » (quoi qu’il arrive) ce jour-là. Nicolás Maduro considère lui que cette aide cache une intervention militaire étrangère.


À la frontière colombienne, la journée de samedi a rapidement effacé le souvenir de la confrontation musicale de la veille quand deux concerts entre Cúcuta (Colombie) et San Antonio étaient organisés. Le « Venezuela Aid Live » porté par le milliardaire et patron de Virgin Galactic, Richard Branson, réunissait plusieurs dizaines de milliers de personnes favorables à Juan Guaidó. Quelques centaines de personnes assistaient, à moins de 300 mètres de là, au concert chaviste « Para la guerra, nada » (« Rien pour la guerre »).

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